Le cas Jimmy Monien : la Fédération kenyane et l’IWF en présence d’aucune preuve

De source sûre, on apprend que la Fédération kenyane et la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) ne détiennent aucune donnée qui prouve que le président de la FMH avait été médaillé aux championnats continentaux en 2002 du temps où il était encore un athlète de haut niveau. Contactés en début de semaine dernière, le secrétaire général de la Fédération kenyane d’haltérophilie, John Ogolla, et le directeur général de la Fédération internationale et directeur général de l’IWF, le Hongrois Attila Adamsi, s’accordent tous deux.

- Publicité -

La situation devrait se décanter dans le cas des preuves officielles que le président de la FMH Magarajen (Jimmy) Monien attend de recevoir des instances concernées pour justifier l’obtention de sa médaille de bronze aux championnats d’Afrique de 2002 au Kenya afin de bénéficier de l’allocation réservée aux anciennes gloires du sport mauricien sous le State Recognition Allowance Scheme. S’il n’existe aucune preuve, comment le président de la FMH arrivera-t-il à prouver qu’il avait été médaillé ? Il lui reste néanmoins l’option de consulter le rapport qu’aura dû avoir déposé le chef de mission de la délégation mauricienne au Kenya en 2002 et actuel trésorier de la FMH, Manoj Ramnath, pour soutenir le bienfondé de ses dires au Trust Fund for Excellence in Sports (TFES). Une copie du même rapport devrait aussi être disponible au MJS.

Interrogé hier matin, Jimmy Monien nous a donné sa version des faits : « La fédération africaine d’haltérophilie m’a déclaré ne détenir aucun résultat qui remonte avant 2009, alors que la fédération internationale avance que les résultats continentaux étaient gardés au niveau continental à cette époque. » Des développements majeurs sont donc très attendus. Pour rappel, le présidentt de la FMH avait dû restituer les allocations qu’il avait perçues d’octobre 2017 à octobre 2018 au TFES. Un délai s’étendant jusqu’à fin janvier 2019 lui avait été accordé pour justifier l’obtention de sa médaille de bronze. Ce délai a déjà expiré.

Dopage : toujours le flou

De plus, c’est toujours le flou dans le cas présumé de dopage d’un haltérophile de la fédération mauricienne. La Regional Antidoping Organisation (RADO) attendait de recevoir du prévenu les prescriptions médicales et les documents médicaux relatifs à la prise de Ventolin, un médicament utilisé par des asthmatiques. Pour l’heure, le président de la FMH a reçu du principal concerné une copie du document que celui-ci avait reçu de l’Organisation régionale antidopage pour prendre officiellement connaissance du cas. « Il m’a déclaré n’avoir signalé à la RADO qu’il prenait du Ventolin que le jour où il avait été contrôlé et non avant. C’est une négligence de sa part. Il doit désormais envoyer ses documents à la RADO. La FMH est aussi en contact avec cette instance », a indiqué Jimmy Monien. L’athlète avait été testé en novembre 2018.

Reste que la prise de médicament pouvant donner lieu à un contrôle positif aurait dû être signalée à l’avance aux instances concernées, d’autant que l’haltérophile en question doit être au courant des procédures que cela implique vu qu’il avait déjà été médaillé aux Jeux des îles en 2011 aux Seychelles. Plaider l’ignorance n’est pas une excuse. D’autant que l’IWF pourrait aussi infliger une amende plus conséquente que $ 5 000 à Maurice en sachant que le pays a connu des cas de dopage répété ces dernières années dans cette même fédération.

C’est l’État mauricien qui devra alors en faire les frais. Par ailleurs, le Comité olympique de Maurice a arrêté son choix sur six haltérophiles pour bénéficier d’une allocation de Rs 5 000 chacun en tant que médaillés potentiels aux prochains Jeux des îles (19- 28 juillet). Le COM devrait émettre cette semaine un communiqué pour révéler les noms des bénéficiaires, avons-nous appris.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -