LIBERTÉ ÉCONOMIQUE—INDICE 2017 : Maurice préserve sa première place africaine

Maurice se retrouve encore une fois en tête du classement des pays africains dans l’édition 2017 de l’indice de liberté économique publié par le think tank américain Heritage Foundation et le Wall Street Journal. À l’échelle mondiale, Maurice se place au 21e rang sur un total de 180 pays, reculant de six places par rapport au classement 2016, qui concernait cependant 178 pays.
L’indice établi par Heritage Foundation et le Wall Street Journal mesure depuis 1995 la liberté économique en se basant sur 12 indicateurs regroupés en quatre catégories : 1) l’État de droit (protection de la propriété privée, niveau d’intégrité du gouvernement et lutte contre la corruption, efficacité du système judiciaire) ; 2) la taille de l’État (dépenses du gouvernement, poids des taxes et des impôts, situation du système fiscal) ; 3) l’efficacité réglementaire (liberté de faire des affaires, degré de libéralisation du travail, situation de la politique monétaire) ; et 4) l’ouverture des marchés (liberté des échanges commerciaux, liberté d’investissement et dérégulation financière).
Les 180 pays étudiés cette année sont classés en cinq grandes catégories sur une échelle allant de 0 point (les moins libres) à 100 points (les plus libres), et ce comme suit : « libres » (80-100 points), « plutôt libres » (70-79,9 points), « modérément libres » (score 60-69,9 points), « plutôt pas libres » (50-59,9 points) et « réprimant la liberté » (40-49,9 points). Maurice s’est vu attribuer un score de 74,7 points, soit un niveau inchangé par rapport à 2016. Aucun pays africain ne se trouve dans la catégorie « libres ». Deux pays du continent se positionnent cependant dans la catégorie « plutôt libres », soit Maurice et le Botswana, pays qui est au 34e rang mondial avec un score de 70,1 points. Ils devancent dans l’ordre le Rwanda (51e rang mondial), la Côte d’Ivoire (75e), la Namibie (78e), l’Afrique du Sud (81e), les Seychelles (85e), le Maroc (86e), le Swaziland (88e) et l’Ouganda (91e). Ces huit pays africains se trouvent dans la catégorie « modérément libres ». Au plan mondial, Hong Kong conserve la première place du podium devant Singapour et la Nouvelle-Zélande. Viennent ensuite la Suisse, l’Australie, l’Estonie, le Canada, les Émirats Arabes Unis, l’Irlande et le Chili. Maurice précède des pays tels l’Allemagne, la Corée du Sud, le Japon, l’Espagne, la France et l’Italie.
Commentant la performance de Maurice sous les différents indicateurs, le rapport conjoint Heritage Foundation/Wall Street Journal indique que les droits de propriété sont respectés mais que l’application des lois est faible. Le judiciaire est toujours indépendant et le système légal est généralement non discriminatoire et transparent. Pour ce qui est du fardeau fiscal, le rapport, qui est basé sur les données de 2015, relève que « the overall tax burden equals 18.6 percent of total domestic income » et que la dette publique représenterait 58,1 % du Produit intérieur brut.
S’agissant du cadre régulatoire, on fait ressortir qu’il y a eu plusieurs réformes en vue de faciliter l’activité des entrepreneurs. « Labor regulations are relatively flexible », souligne le rapport, qui ajoute que, selon l’Economist Intelligence Unit, les transferts sociaux sont « poorly targeted » et que la mise en application des réformes dans les entreprises d’Etat est lente. Sur la question d’ouverture du marché, on observe que les exportations et les importations représentent environ 109 % du PIB et qu’il y a peu de barrières non tarifaires. Le secteur financier reste compétitif et sa contribution au PIB a augmenté. Maurice a obtenu des notes satisfaisantes concernant la liberté commerciale, la liberté de l’investissement et la liberté monétaire.

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