Marche de protestation à Gris-Gris

Les habitants de Surinam et Gris-Gris ne baissent pas les bras et poursuivent leur lutte pour contrer le projet du morcellement résidentiel Le Domaine du Gris-Gris, qui devrait voir le jour prochainement. La Plateforme Sauve Nu Falaise organise ce dimanche une marche de protestation à partir de 11h30, au départ de la Coopérative de Surinam, en vue de sensibiliser l’opinion publique sur les dangers que représentent ce développement immobilier. Elle espère aussi amener les autorités à prendre des actions pour que les travaux de construction soient stoppés au plus vite. Après le sit-in sur le parking de La Roche qui Pleure organisé dimanche dernier, la Plateforme Sov Nu Falaise multiplie ses actions pour contrer les travaux de construction du Domaine du Gris-Gris, entrepris par la compagnie Sagiterra Ltd, promoteur du projet, et Union SE. Elle tiendra ainsi, aujourd’hui, une marche de protestation dont le départ sera donné à la Coopérative de Surinam, pour prendre la direction de Gris-Gris, à partir de 11h30. Le but : sensibiliser l’opinion publique à leur lutte. « Nous ne sommes pas contre le développement, mais le développement ne peut se faire alors que les droits des citoyens sont lésés », explique Georges Ah Yan, porte-parole de ce mouvement et du Forum Citoyens Libres (FCL), également actif pour contrer ce projet. Selon lui, le promoteur ne détiendrait pas les permis nécessaires pour mettre en oeuvre ce projet. « On ne m’a montré que la Letter of Intent remise par le District Council. Mais une Letter of Intent n’est pas un permis de construction », soutient le travailleur social. Les membres de la Plateforme Sov Nu Falaise disent ne pas comprendre l’indifférence des autorités face à leurs revendications. « Nous avons écrit plusieurs lettres. Malheureusement rien n’a été fait jusqu’à aujourd’hui », dit Georges Ah Yan, qui s’interroge également sur le silence de la Wastewater Management Authority (WWMA) alors qu’il est évident, selon lui, que les eaux usées de ce morcellement finiront dans la mer. « Kot permis ? », demande le travailleur social. Il indique qu’à la suite de cette manifestation, la Plateforme Sov Nou Falaise espère que le District Council de Grand-Port/Savanne enclenchera des procédures pour émettre un Stop Order. Les militants prévoient par ailleurs d’autres actions pour obliger les autorités à prendre des décisions en ligne avec le développement régional, qui ne devraient pas être, selon eux, au détriment des citoyens qui voient ainsi leurs droits lésés. Cap Malheureux : le silence perdure Parallèlement à ce mouvement, les habitants de Cap Malheureux multiplient également les manifestations pour alerter l’opinion publique sur le danger que représente la construction d’un bâtiment commercial, en face du cimetière, pour les wetlands situés aux alentours. Trois mois et demi après les premières dénonciations, les autorités continuent toujours de faire la sourde oreille, indique le porte-parole de ce mouvement, Georges Ah Yan. Entre-temps, les travaux de construction continuent, dit-il. Les habitants de Cap Malheureux qui ont contesté depuis deux semaines le Building & Land Permit octroyé par le District Council de Pamplemousses/Rivière-du-Rempart à Kirav Co Ltd, promoteur de ce bâtiment commercial, devant le Town and Country Planning Board, s’insurgent de l’indifférence des autorités à leur égard. Ils estiment que la réponse du Town and Country Planning Board, à l’effet que leur cas ne pourra être entendu de sitôt en raison des 200 autres cas précédant le leur, relève de « delaying tactics ». « En attendant, les travaux de construction continuent, et nous risquons par la suite de ne pouvoir rien y faire », s’insurgent les habitants de Cap Malheureux.

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