MAURITIUS TELECOM: La révision salariale de la discorde

La présentation, mardi, du document contenant les propositions de la direction de Mauritius Telecom pour le rapport salarial des employés pour 2012-2016 a provoqué un véritable tollé parmi les corps syndicaux engagés dans la compagnie. Les trois syndicats constituant le Joint Negotiating Panel (Telecommunication Workers Union, Mauritius Telecom Employees Association et Telecommunications Employees Staff Association) contestent avec force le document, qui selon eux, présente uniquement des direct proposals et non des contre-propositions de leurs documents préalablement soumis.
« Le rapport salarial de Mauritius Telecom est dérisoire et des plus indécents. Plusieurs conditions ont été enlevées, li pe vinn pir. Les trois syndicats engagés réclament le départ du Chief Executive Officer Sarat Lallah ainsi que du Chairman du Board Dass Thomas Apalsamy. Nous sollicitons une intervention du ministre Tassarajen Pillay Chedumbrum ainsi que celle du premier ministre Navin Ramgoolam », devait déclarer Raj Rughoonath, président de la Mauritius Telecom Employees Association (MTEA), à l’issue de la manifestation devant le QG de MT hier. Force est de constater que depuis mardi, soit après la présentation des propositions de MT pour la révision salariale, les trois syndicats sont dans un fighting mood, avec le document en question brûlé devant les locaux de la compagnie à Port-Louis.
Le collective agreement entre la direction et les syndicats de MT prévoit qu’un exercice de révision salariale soit effectué tous les quatre ans et mis en application le 1er juillet de la première année. Ainsi le coup d’envoi pour le processus de révision salariale 2012-2016, suite aux Terms of Reference signés par les syndicats et la direction de MT le 25 mai 2012, a été donné le 4 juin. L’accord sur ces Terms of Reference fait mention d’un premier round de négociations, puis d’un second round en cas de blocage, et finalement d’un appel à un arbitrator sur d’éventuels points de désaccord.
Les syndicats (la Telecommunication Workers Union ainsi que le Joint Negotiating Panel composé de la MTEA et de la Telecommunications Employees Staff Association) avaient présenté et soumis leurs propositions le 8 juin. La direction de MT devait en faire de même pour ses propositions et contre-propositions le mardi 12 juin. « Le problème est que la direction n’est pas venue présenter des contre-propositions à nos propositions déjà soumises, mais des propositions directes dérisoires », poursuit Raj Rughoonath. Devant l’agitation syndicale depuis la présentation du document, la cellule de communication de MT a réagi rapidement. « Il est trop tôt pour parler de rapport salarial final ; nous attendons les syndicats pour le premier round des négociations dans le cadre du processus agréé. Le document auquel font référence les syndicats et rejeté par ces derniers n’est donc certainement pas le rapport salarial final concernant cette révision. La direction de MT regrette qu’alors que le premier round de négociation sur les propositions des syndicats et de MT n’a pas encore débuté, il existe une perception que ces négociations auraient déjà abouti à un rapport salarial final », affirment les responsables de la communication.
Le calendrier établi par les syndicats et la direction de MT prévoyait une première réunion de négociation hier. Mais ce calendrier a été modifié, à la demande des syndicats, mardi. Le nouveau calendrier pour les réunions de négociations s’établit comme suit : lundi 18, mercredi 20, vendredi 22, lundi 25, mercredi 27 et vendredi 29 juin. Raj Rughoonath, président de la MTEA, affirme que la réunion de lundi verra une participation syndicale. « La direction de MT avait souligné, dans un communiqué le 27 mars, qu’elle souhaitait conclure, dans les meilleurs délais et les meilleures conditions, les négociations salariales 2012-2016, afin que les 1 600 salariés concernés puissent en bénéficier dès le 1er juillet 2012. Nous restons ouverts pour respecter le calendrier agréé sous les Terms of Reference et souhaitons mener à bien les négociations avec toutes les parties concernées », affirme MT.

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