MMM | Bérenger : « Nous nous donnons trois à six mois pour que les choses se calment »

Le MMM se donne trois à six mois avant de prendre une décision concernant le renouvellement de l’organisation interne en vue de modifier la composition du comité central et du bureau politique. C’est ce qu’a fait comprendre Paul Bérenger, samedi, en commentant la situation au sein de son parti.

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« Nous nous donnons trois six mois, le temps de laisser les choses se calmer. Par conséquent, les élections n’auront pas lieu en mars ou avril, comme souhaité initialement. C’est le comité central qui, à la lumière de l’évolution de la situation politique dans le pays et dans le MMM, décidera quand ces élections seront organisées », a fait comprendre le leader du MMM. La décision du Privy Council concernant le sort de Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint fi gure parmi les événements qui pourraient peser dans le processus de prise de décision. Pradeep Jeeha et Adil Ameer Meea, deux dirigeants qui assistent régulièrement à la conférence de presse du MMM chaque semaine, n’étaient pas présents samedi à l’hôtel Henessy. Interrogé à ce sujet, Paul Bérenger a observé qu’il avait fait le constat de leur absence « comme tout le monde » sans toutefois en connaître les motifs.

Selon Paul Bérenger, la réunion du comité central de samedi sera d’une importance cruciale. « Tous ceux qui souhaitent le succès et le bonheur du MMM savent ce qu’ils doivent faire », a-t-il déclaré. S’agissant de la motion de blâme adoptée contre Steven Obeegadoo par le bureau politique lundi, Paul Bérenger a observé que cette démarche avait « un caractère ponctuel », et avait trait au contenu ainsi qu’au timing des propos tenus dans une interview accordée à l’hebdomadaire Week-End. « Tout le monde à l’entière liberté de proposer de nouvelles orientations ou de nouvelles initiatives au sein du bureau politique. J’avais promis d’inclure à l’agenda de nos travaux un item concernant l’orientation générale du parti et des nouvelles initiatives. Steven Obeegadoo le savait très bien mais il a préféré la veille livrer ses commentaires à la presse », a-t-il affirmé. Il a expliqué avoir présenté « avec indignation » la motion de blâme qui a été « discutée à fond » dans le bureau politique. « Il était clair que c’est un avertissement, un carton jaune pour des raisons qu’on a discutées en longueur. Il n’est pas de notre intention de porter la motion devant le comité central. Si Steven Obeegadoo et un autre ont envie de soulever la question, c’est leur affaire », a-t-il ajouté. Interrogé, le leader du MMM a insisté sur le fait que le MMM est « ouvert » à toutes nouvelles initiatives. « Toutefois, lorsque nous parlons de nouvelles initiatives, on ne peut se contenter de propositions théoriques. Il nous faudra savoir ce que sera l’orientation du MMM pour les prochaines élections générales. Nous sommes là pour prendre le pouvoir et remporter les élections générales. Nous avons dit que nous irons seuls aux élections générales. Nous n’avons pas tout dit. Il y a des choses qu’il faudra discuter dans les instances du MMM », a-t-il dit.

Petroleum hub à Albion : « pas nécessairement contre »

Aupavarant, le leader du MMM avait évoqué l’affaire Gaiqui et estimé que ce qui s’est passé est « une honte pour un pays qui célébrera bientôt son 50e anniversaire ». Et d’ajouter : « Il est choquant que ce soit la police qui enquête sur la police et que personne n’ait été suspendu. Je déplore la tentative de monter Gaiqui contre son propre avocat. Devant la tournure de la situation, ce dernier avait préféré demander son transfert à l’hôpital Brown Séquard. Il faut qu’il y ait des sanctions légales contre les coupables. »

Au sujet du projet de terminal pétrolier d’Albion, Paul Bérenger a observé qu’au delà des oppositions locales, « le MMM n’est pas nécessairement contre le projet ». Il estime toutefois qu’il faudra « faire bien attention ». Il poursuit : « Albion est situé dans une des régions touristiques les plus intenses du pays. Imaginons un instant qu’il y ait un problème… » Paul Bérenger a observé que « l’Inde soutient à fond ce projet » et insiste que toutes les explications appropriées sont données aux habitants de la région et à la population générale.

Paul Bérenger a aussi attiré l’attention sur le projet des autorités britanniques d’envoyer une délégation parlementaire aux Chagos. Il a demandé au gouvernement de ne pas y participer au cas où Maurice était invitée à en faire partie. « Pa rant dan sa latrap-la. » Il a souhaité que l’All Party Parliamentery Group, dont le président est un homme de droite, se prononce sur « le viol de souveraineté mauricienne sur les Chagos ». Il a également souhaité que le gouvernement mauricien puisse prendre contact avec la secrétaire générale du Commonwealth afin de la sensibiliser sur la question des Chagos.

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