MMTA : former davantage de gens aux métiers de la mer

La Mauritius Maritime Training Academy (MMTA), située à Pointe-aux-Sables, veut relever les nouveaux défis qui guettent les métiers de la mer, tout en attirant plus de jeunes Mauriciens aux formations qu’elle dispense. Elle est aujourd’hui appelée à jouer un rôle de premier ordre pour les possibilités d’emploi dans les secteurs liés à la marine.
Être mieux équipé pour travailler en mer. Telle est la devise de la MMTA qui veut contribuer à concrétiser la vision du gouvernement de faire de la République de Maurice un État Océan dans lequel la mer et ses inestimables richesses représentent l’économie bleue. « Le secteur maritime a besoin de personnes qualifiées à tous les niveaux. Beaucoup de Mauriciens vont travailler en mer, soit sur des navires marchands, des bateaux de pêche hauturière ou à bord des bateaux de croisière. Notre académie est là pour offrir une formation adéquate, en conformité avec les normes très strictes qui régissent le travail en mer », déclare le Principal de la MMTA.
Selon Marday Armoogum Moorghen, il faut former beaucoup plus de gens afin de pouvoir exploiter à bon escient les ressources marines et rapprocher Maurice davantage du concept d’État Océan. « Nous souhaitons travailler de concert avec le département Career’s Guidance du ministère de l’Éducation car nous voulons attirer un plus grand nombre de jeunes vers les métiers de la mer. C’est un secteur qui comporte des voyages et découvertes, beaucoup d’aventures, de satisfaction, de perspectives d’emploi sur le marché international, mais qui demande également beaucoup de sacrifices et d’application dans le travail », souligne le Principal.
La MMTA se met ainsi résolument à l’heure des amendements de la Convention internationale sur les normes de formation des gens de la mer, de délivrance de brevets et de veille de 1978 (STCW – Standards of Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers), telle que révisée en 2010 et applicable depuis début 2012. Ainsi, afin d’être au diapason avec les normes internationales et adapter la formation des gens de la mer aux derniers développements du secteur et aussi aux dangers pouvant toucher la marine marchande et touristique, tels les attaques armées des pirates dans l’océan Indien ou encore le terrorisme en mer, l’académie souhaite dispenser de nouveaux cours. Par exemple, elle dispensera des formations dans les domaines techniques suivants : Security Awareness Training ; Oil Tanker Familiarisation course ; Training for Ratings Forming Part of a Navigational/Engineering Watch ; Training of Ratings as Able Seafarer Deck ; et Training for Ratings as Able Seafarer Engine. « À long terme, nous ambitionnons de faire de l’académie un centre régional d’excellence pour la formation des gens de la mer de la région océan Indien et des pays d’Afrique, et aussi pour la recherche. Nos ressources sont actuellement assez limitées et idéalement, nous aurions souhaité avoir plus de formateurs dans le staff technique. Mais ce phénomène est généralisé de par le monde, car il y a à l’heure actuelle peu de relève dans le domaine des métiers maritimes », estime M. Moorghen.
Actuellement, un groupe de 22 élèves est en passe de terminer une formation en Basic Safety. Ils sont tous très enthousiastes et motivés, comme Randhir Ramjeedass, 28 ans, originaire de Laventure, qui y voit des perspectives d’emploi très prometteuses. « J’apprends beaucoup de nouvelles choses, que ce soit sur l’aspect pratique ou théorique, et cette qualification m’ouvrira plus tard d’autres portes », déclare-t-il. Pour Gloria Luce, de Pamplemousses, son rêve de travailler sur un bateau de croisière pourra devenir réalité grâce à ce cours. Cette chargée de relations publiques dans un hôtel estime avoir acquis beaucoup de connaissances et surtout développé une conscience écologique approfondie. « J’ai toujours été en faveur de la défense de notre environnement. Dans cette formation, je me suis davantage enrichie surtout par rapport à tout ce qui touche à l’environnement marin et ce qu’il faut faire pour empêcher ou réduire la pollution dans nos eaux. Ce cours est vraiment fascinant », souligne-t-elle. Son camarade de classe, Zafiab Ralaitsia, qui vient d’Antananarivo, à Madagascar, est tout aussi émerveillé par ce qu’il apprend depuis maintenant quatre semaines. Les cours offerts par la MMTA peuvent en effet s’étaler sur plusieurs semaines. Certains ne sont qu’à Rs 1 000, à l’instar du Crowd Management and Safety Training, alors que le Basic Safety Training par exemple, qui intègre quatre modules, coûte Rs 8 000.

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