Opération Daylight Robbery | Ce mercredi—La bataille de la saisie des biens des Rawat enclenchée

  • L’affaire devant la Masters Court de la Cour suprême pourrait durer plusieurs années avec une riposte légale des Rawat

L’exercice de la vente à la barre initié contre les propriétés immobilières de l’ex-Chairman Emeritus du groupe BAI, notamment rue Eugène Laurent et Mgr Gonin, à Port-Louis, ainsi qu’à Floréal, déjà enclenché, sera appelé pour une première fois devant le Master and Registrar de la Cour suprême ce mercredi. La vente à la barre de ces propriétés devrait se faire “according to law at an auction sitting to be holden by and before the Master and Registrar of the Supreme Court”. Brian Burns, le gendre de Dawood Rawat, à qui le document de la cour a été servi, devra être présent en cour. Or, dans le cas d’une riposte légale, démarche qui n’est pas à écarter de la part des Rawat en vue d’empêcher que leurs biens soient mis à la vente à la barre, cette affaire pourrait durer plusieurs années en cour.

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Le gendre de Dawood Rawat, Brians Burns, qui est déjà en présence du document de la Cour suprême, devra ainsi se présenter devant le Master and Registrar ce mercredi dans le cadre des procédures enclenchées pour recouvrer les dettes non remboursées de Rs 150 462 275 contractées avant fin 2014 par Dawood Rawat auprès de l’ex-Bramer Banking Corporation Ltd, en liquidation, et de Rs 69 720 099 sous forme de différentes “Fixed and Floating Charges” créées par le même Dawood Rawat en faveur de la BAI (Co) Mtius Ltd. Ces développements sont intervenus avec l’enclenchement de l’étape du recouvrement des fonds de l’ex-groupe BAI en vue de renflouer les caisses de la National Property Fund Ltd après les dernières opérations de remboursement.

L’administrateur spécial de la défunte BAI Co (Mtius) Ltd, Mohamad Yacoob Ayoob Hajee Allymamode Ramtoola, a déposé une motion devant la Master’s Court pour la vente à la barre des biens de Dawood Rawat, qui a trouvé refuge en France depuis mars 2015, soit à quelques jours de la révocation de la “Banking Licence” de la Bramer Banking Corporation Ltd par la Banque de Maurice. Dawood Rawat pourrait ainsi, par le biais de son gendre, qui détient le proxy, demander l’arrêt de la vente à la barre en logeant une “incidental application”.

Autre option qui s’ouvre à lui : loger un “main case” en Cour suprême pour contrer cette démarche. Dans ce cas, l’exercice de vente à la barre devant la Masters Court serait mis en suspens en attendant le jugement de la cour. L’affaire, qui sera appelée pour la première fois devant la Masters Court, pourrait durer plusieurs années, avec une riposte formelle des Rawat.

Dans les réclamations logées au nom de la Bramer Banking Corporation Ltd, le montant des créances s’élève à Rs 150 462 275, soit Rs 90 442 684 sous un “Current Account” et Rs 60 0129 591 sous un “Loan Account”. En vue de recouvrer ces dettes de l’ordre de Rs 150,5 millions, trois propriétés immobilières sont identifiées, à commencer par un terrain de près de 214 toises, situé au 34, rue Eugène Laurent, à Port-Louis. En sus d’un autre terrain rue Queen Mary, à Floréal, d’une superficie de 1 118,16 mètres carrés, et d’un troisième terrain avec « un emplacement situé au quartier de Port-Louis, rue Bourbon, No 63, d’après le titre, mais en réalité au No 35, Mgr Gonin », d’une superficie de 778,70 mètres carrés. Les évaluations de ces trois propriétés susmentionnées sont respectivement de Rs 15 millions, Rs 30 millions et de Rs 20 millions, soit un total de Rs 65 millions.

L’ordre de saisie à être exécuté porte ainsi sur le fleuron immobilier du clan Rawat, soit la campagne résidentielle de Floréal. Cette propriété, située dans cette Posh Area de Maurice, comprend un premier terrain d’un arpent et dix perches, et d’un autre terrain d’un arpent. Dawood Rawat avait fait l’acquisition de ces deux propriétés le 28 mai 1992 du couple Charles Gordon Mackenzie Kennedy, qui était en instance de divorce. Dans un état d’abandon, elle est évaluée à quelque Rs 130 millions.

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