PÊCHE TRADITIONNELLE : Dans l’éclairage de Ville Noire

Cette semaine, Scope s’est embarqué avec cinq pêcheurs de Ville Noire. Entre leurs manoeuvres très physiques pour ramener à terre la moisson de la journée, ils se confient avec fierté sur leur village natal. Ce lieu, connu pour son célèbre pont Cavendish, se situe dans le sud-est, juste à la fin de Mahébourg lorsque vous vous dirigez vers Petit Bel Air et Ferney.
Il est 6h. Ville Noire se réveille tout doucement. Les quelques rares lève-tôt semblent s’être donnés rendez-vous devant la boutique Roland, à l’entrée du village. C’est à travers la grille que le commerçant vend pains, cigarettes et autres produits de première nécessité pour cette dernière journée de la semaine. Vis-à-vis de la boutique se trouve une impasse. C’est le point de rendez-vous des pêcheurs avec lesquels Scope embarquera à bord de L’Océan, pirogue appartenant à Preet Dassoo. Sont emportés : bidons d’essence, bacs en plastique, palmes et masques, eau potable, sac en raphia, brindilles de plantes de Vacoas, entre autres. Au programme de cette journée en mer : trouver des huîtres, faire le stock d’algues, de larz dam et d’oursins, et remonter plusieurs casiers.
Au bout de l’impasse, on monte à bord de la pirogue, attachée sur la berge de la rivière La Chaux. Cette rivière coule sous le pont Cavendish pour se jeter dans les eaux de la baie du Grand-Port. Au loin, la montagne Lion surplombe le paysage. Plusieurs maisons bordent la rivière. “Les anciens disaient que c’était dangereux d’habiter si près de l’eau. Ils avaient peur de perdre la vie ou de voir leur maison ravagée pendant un cyclone et par la montée des vagues. Aujourd’hui, ces terrains et maisons ont acquis de la valeur. Ils sont chanceux, ceux qui vivent ici. C’est tranquille et paisible, et la vue est magnifique”, confie Sanjay Bijjorun, assis à l’avant de la pirogue.

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