PIRATAGE DE LOGICIELS: Des copies à corriger

Selon le rapport de la Business Software Alliance paru en 2011, un peu plus de la moitié des logiciels utilisés à Maurice sont piratés. Le rapport de Microsoft est arrivé aux mêmes conclusions. Un bilan lourd pour un pays qui veut faire du secteur des TIC un pilier de son économie.
Les conclusions du rapport ne sont guère surprenantes. Il suffit de faire un tour dans les magasins ou même interroger quelques marchands ambulants pour s’en rendre compte. Les logiciels piratés sont en vente libre et la population continue d’investir dans ces produits.
Le piratage de logiciels se traduit par un manque à gagner pour les compagnies qui les développent et, partant, pour l’économie. À en croire Suresh Ramgoolam, Chairman du National Computer Board, le piratage de logiciels est surtout destiné aux foyers. “Les entreprises sont conscientes qu’il faut acheter des logiciels originaux. C’est au niveau des foyers que le bât blesse.”
Mais qu’est-ce qui est vraiment considéré comme du piratage ? D’abord, le fait de copier un logiciel sur un support quelconque. Mais d’autres actions sont aussi condamnables : le téléchargement d’un logiciel à partir de réseaux Peer-to-Peer (P2P) est souvent illégal. L’installation d’un logiciel sur plusieurs ordinateurs, si celui-ci a été acheté pour seulement un PC, relève également du piratage.
Réputation.
Suresh Ramgoolam souligne que lutter contre le piratage de logiciels est devenu essentiel pour notre pays. Il y va de sa réputation. “Si nous voulons positionner notre pays dans ce secteur, il faut que nous donnions l’exemple. Nous devons faire de Maurice une destination qui soit safe et fiable.” Il soutient que la lutte contre le piratage est en bonne voie. “Je peux dire qu’on progresse d’année en année. L’objectif est bien entendu d’arriver à zéro piratage, mais il y a encore un long chemin à parcourir.”
Suresh Ramgoolam encourage la population à se tourner vers les Software OpenSource. “Pour décourager le piratage, il faudrait encourager les logiciels de genre, qui sont moins contraignants et ne comportent aucun frais.”
Reconnaître les vrais.
L’une des principales préoccupations est la difficulté à différencier un logiciel authentique d’un faux. Car il faut savoir qu’il existe des contrefaçons de grande qualité. Sachez cependant que vous pouvez vérifier si un système d’exploitation comme Windows est genuine à travers son Certificat D’authenticité, qui se présente sous la forme d’une étiquette placée sous l’ordinateur portable ou au bas du boîtier du PC. En outre, les utilisateurs de PC peuvent contacter Microsoft Océan Indien ou consulter les sites web http://www.howtotell.com et http://www.gogenuine.mu pour trouver d’autres informations sur le piratage de logiciels, les dangers liés à l’usage d’un logiciel piraté ou comment reconnaître un logiciel authentique d’un faux.
Il est bon de savoir qu’utiliser un logiciel original comporte plusieurs avantages. Dans le cas de Microsoft, l’utilisation de ses logiciels assure la sécurité des données vitales ainsi qu’une meilleure protection contre les attaques comme les virus, les spams ou encore des hackers.
Sensibilisation.
Les entreprises implantées à Maurice sont conscientes du problème et tentent de le résoudre. C’est ainsi que Mircrosoft Océan Indien, en collaboration avec le National Computer Board et d’autres compagnies membres de la Business Software Alliance, a relancé une campagne de sensibilisation en 2010, intitulée “Go Genuine”. L’initiative avait d’abord été lancée par Microsoft à travers son Consumer Action Day annuel.
La campagne est ongoing. Le 22 septembre dernier, quatre clips vidéo ont été lancés. Microsoft avait souligné que la réalisation de ces clips visait à promouvoir l’utilisation de logiciels originaux, en démontrant notamment la menace sérieuse susceptible de compromettre le bon fonctionnement des outils informatiques. Pour sa part, le ministre Chedumbrum Pillay avait annoncé la mise en place d’une nouvelle législation qui régirait l’importation, la distribution et la vente de logiciels.
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Copyright Act
Sachez que selon la Copyright Act 1997, toute personne commettant un délit risque, pour une première condamnation, une amende allant jusqu’à Rs 300,000 et une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux années. Une récidive est passible d’une amende maximale de Rs 500,000 et d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas huit ans.
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Le paradoxe XBOX
Microsoft n’a pas de distributeur agréé à Maurice concernant la vente de la console XBOX 360 et de son accessoire révolutionnaire, la Kinect. Car la firme n’est pas en mesure d’offrir un service après-vente acceptable à ce jour. Mais la Kinect ainsi que la XBOX sont bel et bien sur le marché.
Une anomalie qui s’explique par le fait que nos lois autorisent un distributeur à vendre un produit sur le sol mauricien même s’il n’est pas le distributeur officiel. Il suffit pour cela que le produit soit déclaré à la douane. “D’après ce que nous avons constaté, le problème n’est pas alarmant. Mais si le commerce commence à devenir important, il faudra trouver une solution”, souligne Thierry Coret, Marketing Lead à Microsoft.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -