POLICE (SICK LEAVE) : Amendement à la circulaire qui causait confusion

Une nouvelle circulaire, intitulée « Addendum to CP’s Circular No 13/2014 », a été émise le samedi 9 août s’agissant des mesures nouvelles qui prêtaient à confusion concernant les droits aux sick leaves des officiers de police. Selon cet amendement à la précédente circulaire, « to avoid confusion […] one day sick leave amounts to 24 hours rest. » Ce qui réjouit nombre d’officiers de police qui s’étaient déclarés « découragés et frustrés » par la précédente missive, où une journée de travail équivalait à un shift de 8 heures.
La nouvelle circulaire, en date du samedi 9 août, soutient que « to avoid any confusion, it is emphasized that irrespective of the time the officer reports himself/herself sick and unfit for duty, one day sick leave amounts to 24 hours rest. » Rectifiant ainsi la précédente version du 2 août, où il était écrit que « accordingly, one day is equal to eight hours shift work. »
Jaylall Boojhawon, de la Police Federation, salue « la sagesse du CP d’avoir corrigé ce malentendu, qui a suscité son lot de confusion, de découragement, de frustrations et de démotivation auprès de la grande majorité des membres de la force policière, qu’il s’agisse des simples constables comme des Chief Inspectors. Nous pouvons enfin pousser un ouf de soulagement. Nous sommes aussi contents que le CP soit revenu à de meilleurs sentiments sur cette question. »
Pour Me Rama Valayden, avocat « de tous les policiers qui militent vaillamment et avec ardeur pour une représentativité officielle de leurs droits et conditions de travail », cet épisode « prouve clairement que notre force policière a besoin plus que jamais de son syndicat. » Il souligne que « la précédente circulaire avait créé une désaffection au sein de la force policière, ce qui est malvenu pour le climat social et la paix d’un pays. Nous avons actuellement trois procès relatifs à la force policière qui seront incessamment appelés en Cour. Le premier, le 9 septembre prochain, concerne le droit de se syndiquer… Tout cela doit être pris en compte. »
Me Valayden et M. Boojhawon sont d’avis que « d’ici que la force policière dispose de sa propre association ou syndicat, il serait de bon conseil que le Commissaire de Police ne prenne pas de décisions hâtives sans se concerter, au préalable, et sans l’avis de la Police Federation, qui regroupe des membres élus dans cette association. » Le syndicaliste Narendra Gopee, président de la FCSOU, qui avait pris position dans cette affaire la semaine dernière, abonde dans le même sens : « Il serait regrettable qu’en l’absence d’un syndicat, le CP prenne des décisions qui soient au détriment des policiers… Aussi longtemps que notre force policière n’aura pas son propre syndicat, nous allons, à la FCSOU, devoir veiller au grain pour qu’il n’y ait pas d’abus de quelque sorte où les droits des policiers seraient lésés. »
Me Rama Valayden revient à la charge et lance un appel aux partis politiques : « Nous sommes en période préélectorale et je souhaiterais que tous les partis politiques, qui vont s’atteler à rédiger leurs manifestes, y incluent leur engagement à ce qu’il y ait, le plus rapidement possible, une refonte de la structure qui régit notre force policière. »
Le représentant de la Police Federation et le président de la FCSOU partagent également le même sentiment en ce qu’il s’agit de l’argumentation selon lequel « nombre de policiers ont mal compris la circulaire du 2 août. » C’est, élaborent nos deux interlocuteurs, « un argument qui a circulé depuis plusieurs jours… Nous précisons haut et fort qu’il n’y a pas eu de mauvaise compréhension de la part des policiers. » M. Boojhawon ajoute : « Les policiers savent lire et comprendre l’anglais. On n’a pas besoin d’être avocat ou autre pour comprendre que dans la précédente circulaire, il était stipulé qu’une journée de travail était équivalente à un shift de 8 heures. » M. Gopee va plus loin : « Ce ne sont pas les policiers qui ont mal compris quoi que ce soit, mais bien le CP qui a mal exprimé ces nouvelles mesures ! Je pense même, et j’espère que j’ai tort, que quelque part, on a voulu prendre des mesures pour punir des officiers… »

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