RÉACTION—RAM SEEGOBIN (LALIT): « Enn gouvernma for ve dir enn gouvernma otoriter »

Lalit maintient que « l’alliance MMM/Ptr évoquée par le Premier ministre Navin Ramgoolam », hier lors de sa conférence de presse après son bureau politique est téléguidée par les capitalistes. C’est ce qu’a déclaré un porte-parole du parti, Ram Seegobin, sollicité par Le Mauricien, ce matin. Soulignant l’affirmation de Navin Ramgoolam selon laquelle le pays a besoin d’un « gouvernement fort pour faire face aux nombreux défis économiques qui nous guettent », Lalit estime qu’il entend par là, « un gouvernement autoritaire qui veut imposer une politique d’austérité et de privatisation » et « ceci n’est guère dans l’intérêt de la masse », affirme-t-il.
Après avoir suivi la conférence de presse du chef du gouvernement jeudi soir, Lalit affirme qu’il n’y a rien de nouveau dans ce qu’il a dit. Le parti ayant déjà mis en garde la population contre une alliance MMM/Ptr la semaine dernière, en distribuant des tracts citant certains « porte-parole capitalistes qui se prononcent pour cette configuration politique », à travers le pays, rappelle M. Seegobin. Selon lui, par « gouvernement fort », Navin Ramgoolam entend un « gouvernement d’austérité ».
Lalit affirme qu’il est clair depuis longtemps qu’il n’y aura pas de réforme électorale avant les prochaines élections législatives. « Cela a été confirmé hier », dit-il en ajoutant que le gouvernement viendra de l’avant avec « une mesure transitoire qui vise à satisfaire principalement, le comité des droits humains des Nations unies et Rezistans ek Alternativ ». « Dayer, nou trouve ki mayer revandikasyon lor deklarasyon kominote et lor nomination paper li separe depi Best loser limem. Dan prosin eleksyon pa pou ena deklarasyon kominote me Best Loser pou kontinye », poursuit le porte-parole de Lalit.
Il note que le chef de l’Etat « n’a pas dit grand-chose » en ce qui concerne la IIe République à l’exception de l’élection du président au suffrage universel et qu’il aura certains pouvoirs y compris pour présider le conseil des ministres. « Nou trouv sa kalite partaz de pouwvar la koma enn bom a retardman parski li institisyonaliz enn sityasyon kominal », affirme M. Seegobin. Selon lui, « il sera par la suite difficile de changer ce rapport d’un point de vue politique parce qu’il faudra toujours réfléchir sur qui occupera ce bout du pouvoir et qui en occupera l’autre ». « Nou dekriy sa kom enn sityasyon à la Liban et nou konn so rezilta ».
Aussi, Lalit observe que le Premier ministre est très hésitant pour annoncer la date de la reprise du parlement et des élections législatives. « Ce n’est pas étonnant puisque la prorogation du parlement n’a rien à voir avec la préparation du texte de loi sur la réforme électorale mais c’est plus pour poursuivre les tractations en vue d’une alliance et il aurait été difficile pour le leader de l’opposition de jouer son rôle au parlement dans un tel cas de figure », dit-il avant d’ajouter : « Li ti pou paret ridikil ». Aussi, si la prorogation était justifiée par ce temps libre qu’il procurerait aux députés pour travailler sur la réforme électorale, alors que Navin Ramgoolam affirme qu’elle prête, pourquoi ne pas rappeler le parlement ?, s’interroge Lalit. « Li evidan ki eleksyon pou vinn ase vit et pa pou ena boukou sesyon ordiner aster la et eleksyon ».
Lalit maintient que l’alliance MMM/Ptr correspond à deux choses : le voeu de la classe capitaliste d’avoir un gouvernement sans opposition et qui imposera une politique d’austérité et l’ambition politique personnelle de Navin Ramgoolam d’avoir le titre de « Chef d’état » et celle de Paul Bérenger de finir sa carrière politique comme « Premier ministre ». Il trouve aberrante la proposition d’intégrer le Best Loser system dans la proportionnelle, et de maintenir le pourcentage à 10% sauf dans une configuration d’un 60-0 où cela pourrait être même moins de 5%. « Nou trouv sa pa fer sens. Nou prepar nou si ena eleksyon. Nou pou reflesi lor laform nou partisipasyon parski nou pa enn parti elektoralis, se pa sel fason pou eksprim nou politik », dit Ram Seegobin.

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