REJET DE L’EQUAL OPPORTUNITY POLICY : Mario Bienvenu invité à s’expliquer

Le rejet de la motion pour l’adoption d’une Equal Opportunity Policy (EOP) à la municipalité de Curepipe donne un très mauvais exemple. C’est le sentiment du président de l’Equal Opportunities Commission (EOC), Brian Glover, qui a écrit au maire de la ville, Mario Bienvenu pour lui demander des explications. Il rappelle que l’EOP est une obligation légale sous l’Equal Opportunities Act et que des guidelines ont déjà été réalisées par la commission pour aider les employeurs. La question d’argent est loin d’être un enjeu pour l’application de l’EOP, ajoute-t-il.
Le 15 avril dernier, l’Equal Opportunities Commission (EOC) a émis les guidelines pour l’application d’une Equal Opportunity Policy (EOP) dans les entreprises, en conformité avec la section 9 de l’Equal Opportunities Act. La date butoir pour la mise en place d’une telle politique dans les entreprises est le 31 juillet prochain.
Or, une motion de l’opposition pour l’adoption d’une EOP à la municipalité de Curepipe a été rejetée la semaine dernière. Le président de l’EOC, Brian Glover, a écrit hier au maire de la ville, Mario Bienvenu, pour lui demander de s’expliquer sur ce rejet au plus tard le 15 juin.
Brian Glover explique sa démarche du fait que « la commission est habilitée à agir de son propre chef, même en l’absence de plainte. Ayant appris qu’une municipalité n’allait pas mettre en place l’EOP, j’ai écrit au maire pour lui rappeler ses responsabilités et lui demander de s’expliquer. Nous suivons cette affaire de très près. Ce serait extrêmement fâcheux si les élus commencent à donner le mauvais exemple ».
La section 9 de l’EOA, stipule en effet que toute entreprise avec un minimum de dix employés doit appliquer une politique d’égalité de chances, afin de réduire les risques de discrimination, en ce qui concerne les recrutements et les promotions, entre autres. Il est aussi recommandé aux employeurs de veiller à ce que l’environnement de travail soit approprié pour les hommes et les femmes.
Brian Glover profite de ce premier cas de rejet de l’EOP pour lancer une « sévère mise en garde contre ceux qui croient pouvoir faire fi de leurs obligations sous l’EOA ». Il rappelle que la date butoir pour la rédaction et la mise en place d’une telle politique dans les entreprises est le 31 juillet. « C’est une obligation à laquelle tout employeur doit se conformer. »
Le président de l’EOC ajoute que la question d’argent — raison évoquée à Curepipe — est loin d’être un obstacle à la mise en place de l’EOP. Il rappelle que les guidelines ont été préparées par la commission dans le but d’aider les employeurs. « C’est tellement facile de l’appliquer. »
Brian Glover fait ressortir que le non-respect de la section 9 de l’EOC représente un délit au pénal. « Tout employeur qui refuse d’appliquer l’EOP pourra se retrouver au tribunal. » Par ailleurs, la non-adoption de l’EOP sera aussi prise en considération par le tribunal pour la sentence dans les plaintes enregistrées à la commission.
Le président de l’EOC précise que l’EOP concerne à la fois les secteurs public et privé. « Nous sommes en train d’éduquer le peuple, il ne faut pas que les élus donnent le mauvais exemple. »

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