REMAKE 2000: Bérenger décèle panique et pagaille chez l’adversaire

La riposte du Remake 2000 ne s’est pas fait attendre après le congrès du PTR/PMSD mardi soir, qualifié de « ti tam-tam », dans le bastion des Mauves à Bar Chacha. À une mobilisation nocturne hier à Plaisance, l’alliance MMM/MSM a dénoncé la foule « importée » de ce rassemblement de l’équipe gouvernementale avant que Paul Bérenger ne présente ce « soi-disant congrès » comme une « forme de panique et de pagaille ». À pratiquement la veille des élections municipales, le leader de l’opposition a affiché toute sa sérénité quant à une victoire du bataillon mauve et orange malgré les « abus et violations de la démocratie ».
En attendant l’arrivée du leader du MMM Paul Bérenger hier soir, c’est le député Deven Nagalingum qui a pris les devants pour critiquer l’alliance PTR/PMSD quant à leur mobilisation dans un endroit acquis à la cause des Mauves depuis des décennies. « Quand nous organisons nos mobilisations, le mot d’ordre est que nous ne voulions pas que d’autres habitants à part ceux de la région concernée soient présents », a-t-il dit.
« Nou pa sarye dimounn dan lot bout circonscription ou byen ayer. Kot nou sakenn dan so ward, nou trouv zis dimounn lokal. Rapel an 2010, pa ti ena mem tam-tam. Navin Ramgoolam ti debarke ek resilta ki ti ete ? Be la ousi parey ! Nou, nou fie lor dimounn local. Nou pas import dimounn. Ou realise eleksyon pe fer dan ou lendrwa ici, misie Jim Seetaram amenn 15 loto depi Montagne-Blanche ! » a lancé Deven Nagalingum.
De son côté, Paul Bérenger a d’entrée de jeu déclaré : « La victoire est devant nous. » Le leader du MMM a ensuite fait état des signes de « panique » et de « pagaille » de l’adversaire avec notamment une mobilisation à Bar Chacha mardi. « Zot fer bann soidisan kongre dan lendrwa kouma hier (NdlR : mardi), me tou dimounn sorti dehors. Zot fer congre dan Curepipe, ou trouv bis Rose-Belle. Se bann sign de panik ek pagail… » a-t-il fait comprendre.
« Malgré les abus et violations de la démocratie, a ajouté Paul Bérenger, le Remake 2000 se dirige vers la victoire. » Le leader du MMM devait ici faire référence au thème qui revient depuis le lancement de la campagne électorale selon lequel les municipalités ne bénéficieraient pas de l’aide du gouvernement si jamais l’opposition venait à en prendre le contrôle, aux censures de l’Independent Broadcasting Authority, entre autres.
Avec cette mobilisation des Mauves et Oranges hier soir, la guerre des mots et des chiffres concernant les récentes élections villageoises s’est poursuivie de plus belle avec Paul Bérenger affirmant que « Ramgoolam finn gagn sok ! ». « Ou finn get eleksyon villazoiz ? Zame Ramgoolam finn gagne enn sok kouma li finn gagner. Li pe bleufe, li dir ou li finn gagn tant vilaz me enn ferfout pas vre ! MBC zoue ar zimaz kouma touzour. Mari sok zot finn gagn dan sa eleksyon vilaz kinn traverse-la », a-t-il lancé.
Paul Bérenger a poursuivi en indiquant que c’était « nou bann dimounn » qui ont remporté la bataille dans des villages importants dont Chemin-Grenier, Surinam, Mahébourg et Rivière-du-Rempart où, a-t-il rappelé, le président du régional MMM est sorti en tête de liste. « Dan so triolet (NdlR : Navin Ramgoolam), dan so circonscription, li pann fouti gagn enn majorite ! Sa bann sign sa… » a-t-il avancé.
Le leader des Mauves a par la suite dressé un chapelet de scandales qui gangrènent le pays avant de faire comprendre que ses Private Notice Questions (PNQs) ont permis de mettre au jour plusieurs affaires, dont l’important réseau de trafiquants de drogue avec pour présumé parrain Dereck Jean Jacques alias Gros Dereck. « Kote koripsyon, Ramgoolam inn pouri tou seki kapav pouri depi 2005. Kot ou met nene malpropte. Sak PNQ mo poze skandal. Ek sak skandal ki mo detere, Ramgoolam M. Cover-up. Sa mem so rol. Toufe, anpes fer la verite lor skandal », a souligné Paul Bérenger.
Au cours de cette mobilisation présidée par la députée Lysie Ribot, plusieurs candidats du Remake 2000 des arrondissements 2 et 3 de Beau-Bassin/Rose-Hill ont pris la parole, notamment Philippe Boudou, Georges Begue, Marie France Ramene, Rashad Daureeawoo, Karen Foo Kune et Eddy Georges Petit. La présence d’Ivan Collendavelloo n’est pas passée inaperçue compte tenu de son intervention hier.

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