Serge Clair : « J’ai beaucoup appris de SAJ »

L’avion a décollé le 13 octobre vers 13h15 de l’aéroport de Plaine-Corail, ramenant sir Anerood Jugnauth et son épouse à Maurice, et ce après que ces derniers aient assisté aux festivités du 17e anniversaire de l’autonomie de Rodrigues. Serge Clair ainsi que les membres du Conseil exécutif et la présidente de l’Assemblée régionale étaient venus leur souhaiter bon bon retour et l’émotion était palpable.

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Lors d’une brève déclaration à l’aéroport avant son départ, sir Anerood a exprimé toute son affection pour Rodrigues et les Rodriguais. « Mo finn touzour ena enn lamour ek enn latansion spesial pou Rodrig. Et depuis que j’ai accédé au poste de Premier ministre, j’ai toujours eu l’intention de donner l’autonomie à Rodrigues au sein de la République, en laissant aux Rodriguais l’opportunité de s’occuper de leurs affaires internes et de faire preuve de leurs compétences et de leurs sens de responsabilité. Et aujourd’hui, je note avec beaucoup de satisfaction que les dirigeants rodriguais ont été à la hauteur et ont accompli le travail comme il le fallait », a-t-il dit.

Il poursuit : « La première fois que je suis venu à Rodrigues en 1982, Rodrig pa ti koumsa. Ek zordi kan mo gete kouma linn vini, Rodrig inn ameliore ek mo felisit bann Rodrige. À chaque fête de l’autonomie, j’ai fait de mon mieux pour être présent dans l’île et cette visite est ma dernière visite officielle, car je me retire de la politique et du gouvernement. Mo pou revini pou mo vinn promne ek mo espere ki dan Rodrig tou pas bien, kontinie al ver progre ek travay dan solidarite dan mem fami de larepiblik. Avec le gouvernement régional de Serge Clair, le gouvernement travaille en solidarité et en coopération. »

Pour sa part, parlant de l’amitié politique et personnelle qui l’unit à sir Anerood, Serge Clair s’est également exprimé avec beaucoup d’émotion. « J’ai de grands souvenirs de sir Anerood  sur le plan politique. Il m’a beaucoup appris. J’ai été ministre pendant 10 ans avec son gouvernement et il m’a franchement beaucoup appris. Sir Anerood m’a démontré et expliqué ce que c’est que la politique. Une fois, il m’a dit que nous, politiciens, ne devons pas nous ingérer dans les affaires de la fonction publique, de la police ou du judiciaire. Cela a été très important pour moi, car la politique comporte de grands principes que sir Anerood possède », a-t-il affirmé.

Il ajoute : « Il a toujours eu une grande place dans son cœur pour Rodrigues. Et les Rodriguais le lui rendent bien. Nous l’aimons autant qu’il nous aime. Il a toujours défendu Rodrigues et ne nous a jamais abandonnés. Il a toujours voulu que Rodrigues progresse et avance. C’est comme cela que l’île a fait un bond en avant aujourd’hui. Nous sommes reconnaissants et lui exprimons toute notre gratitude. C’est un défenseur de Rodrigues. C’est vrai que sir Anerood quitte la politique mais nou dir li pa trakase, nou osi nou pou gard enn gran plas dan nou leker pou li e sirtou enn gran souvenir pou manier li finn defann lakoz rodrigez. Le peuple rodriguais lui souhaite bon courage et bonne chance, surtout qu’il se repose un peu après avoir autant travaillé. J’espère que de temps en temps il fera un saut chez nous car il aime Rodrigues. Je sais que même s’il n’est plus ministre, il reviendra à Rodrigues car notre île fait partie intégrante de la République de Maurice. Si beaucoup de politiciens mauriciens n’ont pas encore compris ce que veut dire l’autonomie, sir Anerood l’a compris et nous l’a donnée. Certains continuent à traiter Rodrigues de 10e district alors que Rodrigues n’a jamais été un district de Maurice. Une circonscription électorale oui, mais pas un district. Nous sommes une île autonome. Beaucoup devront prendre des leçons de ce que fait Rodrigues. »

Serge Clair a aussi dit souhaiter que, par les contacts de sir Anerood, ce dernier voit Rodrigues avec un regard différent. Il ajoute que l’autonomie « a permis aux Rodriguais de démontrer leur savoir-faire » et que ce statut autonome « doit être respecté » avant de conclure que « c’est sir Anerood qui m’a appris tout cela ».

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