STATE LAND: Deux nouveaux dossiers à la Land Fraud Squad

Le ministère des Terres a pris la décision de soumettre à la Land Fraud Squad du Central CID deux autres dossiers de “state lands” allouées à des proches de l’ancien gouvernement de Navin Ramgoolam. Avec cette nouvelle étape, le ministère a déjà engagé des procédures en vue de récupérer quelque 600 arpents de terres de l’État bradés au cours de ces dernières années. L’un des deux cas concerne l’épouse de Beeharry-Panray, l’ancien Chief Executive Officer de la Mauritius Post and Cooperative Bank, qui se retrouve dans une tourmente politico-bancaire.
Ce ne sera pas la première fois que Sandranee Ramjoorawon, l’épouse de Rajiv Beeharry-Panray et cousine de Navin Ramgoolam, se retrouve dans le collimateur du ministère des Terres pour des allégations de spéculation foncière sur des terres de l’État. Le premier cas concerne des “Pas Géométriques” (PG) alloués pour le projet de Lotus Resort Ltd, la Land Fraud Squad enquêtant déjà dans cette affaire.
Dans ce nouveau cas, l’épouse de Rajiv Beeharry-Panray avait bénéficié, en 2009, de sept arpents et 30 perches de PG à Palmar pour le projet de Dream Spa Resort Ltd. Or, pendant cinq ans, aucun projet hôtelier ne devait être concrétisé sur ce site, la promotrice changeant d’avis en 2014. Elle caressait en effet l’idée de construire des appartements de luxe.
Techniquement, tout changement de projet sur des PG doit obtenir au préalable le feu vert du Conseil des ministres. Dans le cas de Sandranee Ramjoorawon, l’autorisation avait été accordée par le ministère dans le dos du Conseil des ministres, et donc au mépris de la loi.
Dans un premier temps, les enquêteurs de la Land Fraud Squad comptent interroger les fonctionnaires ayant traité ce dossier avant de s’attaquer aux promoteurs. Dans l’autre, un dénommé Man Raghunandan avait bénéficié de deux arpents de PG à Balaclava pour un projet d’hôtel de la Sai Hotel Ltd en 2007. Mais au lieu de construire cet établissement, il a préféré vendre ses droits à des ressortissants sud-africains. Cette démarche est interdite par la loi car elle relève de la spéculation sur des state lands.

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