THÉÂTRE : Un pari de prénom

Denis-Claude Koenig soutient la gageure de mettre en scène la pièce Le Prénom. Scope a voulu en savoir davantage sur une audacieuse entreprise théâtrale, avant les représentations qui auront lieu du 29 août au 7 septembre au théâtre Serge Constantin.
Engueulade dans un salon parisien lors d’un buffet marocain. Comprenez un dîner à la bonne franquette. Une dispute typique des scénarios à la française où règlements de comptes familiaux se mêlent à une certaine gouaille.
N’est-ce pas quelque peu audacieux de monter une pièce comme Le Prénom ? C’est la question posée au metteur en scène Denis-Claude Koenig. Qui prend la mesure de l’audace au fur et à mesure des répétitions. Il avoue angoisser à l’idée de rendre la pièce attrayante aux yeux du spectateur mauricien et dit prendre beaucoup de plaisir à le faire. La diffusion du film sur Canal + n’est pas pour arranger les choses. Beaucoup ont vu la performance de comédiens chevronnés, dont Patrick Bruel. La comparaison est inévitable et condamne Les Lurons du Théâtre à faire, dans le pire des cas, aussi bien.
Les Lurons du Théâtre est une troupe composée de Deepa Bhookhun, Nathalie Ahnee, Robert Furlong et Fabien de Comarmond. On ne retrouve pas Pascal Lagesse dans la distribution, comme dans la pièce Mauritius, jouée précédemment par la même équipe. Tous des amateurs des planches, que le public a pu voir dans différentes productions. Ces comédiens sont rejoints par un professionnel du théâtre : David Pion est d’origine belge et évolue dans le monde théâtral suisse.
Le désir de monter une pièce contemporaine motive le choix de Denis-Claude Koenig pour Le Prénom. La version scénique est jugée plus amusante que le film, mais plus exigeante. “On est dans du condensé. Pas de remplissage.” Tout se passe dans les réparties des comédiens. Les non-dits familiaux pleuvent et les cachotteries sont révélées au grand jour, dans une dynamique soutenue.
Des répliques assassines échangées avec intensité sur scène. Le cinéma permet des reprises; pas le théâtre, où le comédien joue sans filet. Savoir le texte est primordial. Sa maîtrise permet de se libérer d’une contrainte afin de mieux se concentrer sur le jeu de scène. Les Lurons du Théâtre ont par conséquent effectué une longue étude du texte de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.
Cela n’empêche pas quelques légères adaptations, dont certaines références à l’actualité mauricienne et dans la suggestion de prénoms éventuels pour le bébé à venir. Le metteur en scène a inséré un prénom mauricien connu à la liste proposée par les membres de sa famille à Vincent. Une rencontre avec les cinq personnages s’impose…

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