TROUBLE: Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire ?

Définition de l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire désigne la perte involontaire d’urines (fuites urinaires). Elle est fréquente chez les femmes pour des raisons anatomiques. Mais elle existe aussi souvent chez l’homme, en particulier âgé.
Risques et conséquences de l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est extrêmement répandue ; mais difficilement dénombrée car ce trouble est tabou par pudeur et par honte. D’après l’Association française d’Urologie (AFU), qui organise tous les ans une semaine nationale de la continence en mars pour lever les craintes d’en parler, l’incontinence urinaire touche une femme sur trois, sans distinction d’âge.
L’incontinence est 3,6 fois plus élevée à partir de 30 ans et 7,7 fois supérieure à partir de 50 ans. Elle est aussi lié au surpoids : elle est quatre fois plus fréquente chez les obèses sévères (IMC > 35). De manière attendue, ce risque augmente aussi avec le nombre de grossesses et d’accouchements par voie basse. L’incontinence affecte profondément la qualité de vie et la sexualité.
Causes et origines de l’incontinence urinaire féminine
L’incontinence urinaire d’effort (IUE) est une perte involontaire d’urine survenant lors d’un effort musculaire, sans besoin d’uriner. Elle est causée par le déséquilibre entre l’hyperpression abdominale soudaine et la résistance insuffisante du sphincter vésical ; et survient lors du rire, de la toux (ou éternuement), des rapports sexuels, des efforts sportifs… Ses facteurs de risque sont connus : traumatismes obstétricaux, carence hormonale de la ménopause, altération et vieillissement des tissus de soutien (prolapsus génital), lésion nerveuse par étirement… Elle représente environ 40 % des incontinences urinaires. Les sportives à haut niveau sont particulièrement concernées par l’incontinence d’effort : l’athlétisme, le trampoline (80 % des pratiquantes ont des fuites urinaires), les sports de ballon… Dans l’étude américaine de Thyssen et coll. (2002), 43 % des sportives recensées souffraient d’incontinence urinaire à l’effort, essentiellement celles pratiquant la gymnastique, la danse et l’aérobic. Seulement 5 % de ces sportives en avaient informé leur médecin…
Problème fonctionnel, l’incontinence urinaire par impériosité est une fuite irrépressible lors d’une envie pressante, impérieuse de fait qui ne laisse pas le temps d’atteindre les toilettes. Elle est due à l’hyperactivité du muscle vésical. Elle représente environ 10 % des incontinences urinaires. L’incontinence urinaire mixte associe incontinence d’effort et incontinence par impériosité chez un même patient. Elle représente environ 50 % des incontinences urinaires.
Symptômes et signes de l’incontinence urinaire féminine
Dans l’incontinence urinaire d’effort, les fuites ne surviennent qu’à l’effort, en riant, toussant, éternuant, c’est-à-dire lorsqu’il se produit une hyperpression abdominale brutale. Aucun doute n’est possible en général, mais il faut se méfier des infections urinaires qui sont la deuxième cause de fuite urinaire, même quand la continence est bonne. Une femme ayant brutalement une incontinence de quelques gouttes ou plus doit se poser la question, car certaines cystites infectieuses ne sont pas franchement douloureuses.
En cas d’instabilité vésicale appelée aussi incontinence par impériosité, les fuites d’urine se produisent n’importe quand, sans cause remarquable, On éprouve le besoin de vider sa vessie plus de 7 fois par jour, malgré une vessie presque vide. Les personnes âgées, au périnée déjà atone et flasque, perdent en partie l’envie d’uriner : la fuite urinaire se produit sans le savoir ou trop tard pour aller aux toilettes. Cette perte du besoin d’uriner est commune aux maladies neurologiques : sclérose en plaques, AVC, maladie de Parkinson, traumatisme médullaire (paralysie du bas du corps) …
Prévention de l’incontinence urinaire féminine
Hormis le dépistage des femmes à risque (antécédents familiaux ou obstétricaux), la prévention repose sur la révision des comportements mictionnels défavorables qui aggravent l’instabilité de sa vessie.
Le bon comportement mictionnel s’impose :
— ne pas se retenir de faire pipi, vider complètement sa vessie, sans forcer, réviser le rythme et la quantité des boissons pour ne pas mettre en tension permanente sa vessie quand on ne peut pas uriner à sa guise.
La rééducation périnéale est essentielle pour améliorer le tonus musculaire pelvien ; elle augmente le contrôle de la vidange vésicale.

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