DROGUE – RS 13,6 M D’HÉROÏNE SOUS TERRE : Le policier Gary Gopaul soupçonné d’être le commanditaire

L’enquête de l’ADSU sur la découverte de Rs 13,6 M d’héroïne sous terre près du domaine du moulin, à Goodlands et non à Petit-Raffray comme indiqué, hier, s’oriente vers le réseau de drogue dirigé par le policier Gary Gopaul (42 ans). La personne ayant informé la police sur la cachette de cette drogue a également fait comprendre que c’est le quadragénaire qui aurait passé la commande de cette substance et qu’il l’aurait ensuite mise sous terre pour ne pas se faire épingler.

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Le policier a eu vent que ses collègues le surveillaient et il redoutait une perquisition chez lui à Cité Sainte-Claire, surtout après la découverte des liasses de billets brûlés dans un champ de cannes à Forbach l’année dernière. Afin d’identifier le lieu où la drogue avait été dissimulée, le commanditaire a placé des repères dont un objet en plastique de couleur jaune, qu’on peut distinguer la nuit. La police soupçonne que le réseau avait l’intention d’écouler cette drogue en attendant une pénurie sur le marché afin de récolter plus de bénéfices.

Le policier Gary Gopaul sera interrogé sur cette dé- couverte dans un proche avenir. D’ailleurs, il est en liberté conditionnelle dans le sillage de l’enquête sur l’importation de 2 kg d’héroïne en 2016 et au sujet de laquelle le policier Arvind Hurreechurn avait été interpellé à l’aéroport avec la drogue. Ce dernier avait dénoncé son collègue Gary Gopaul qui aurait facilité son départ vers Madagascar pour prendre livraison de cette drogue. Arvind Hurreechurn a été retrouvé pendu dans sa cellule par la suite alors qu’il avait signifié son intention de dénoncer les membres de ce réseau de drogue.

Selon une source à l’ADSU, le policier Gary Gopaul serait un grossiste qui alimenterait le marché en toutes sortes de drogue dont l’héroïne et le haschich. D’ailleurs, il a été arrêté vendredi dernier alors qu’il venait récupérer une certaine quantité de haschich auprès de deux mules françaises résidant dans un hôtel à Pointe- aux-Piments. Selon la po- lice, il travaillerait pour un individu basé en France. Les enquêteurs ont trouvé plusieurs messages WhatsApp sur le portable d’une des mules, Youssouf Cherif, qui recevait des instructions d’un certain Sanji depuis l’Hexagone. C’est ce même Sanji qui communiquait avec le policier Gary Gopaul pour récupérer la drogue.

L’ADSU n’a pas encore décidé si elle compte solliciter la collaboration française dans cette affaire. « C’est un long processus et nous avons un temps limité pour loger le “main case” au risque de voir la justice rayer la charge contre un prévenu », a indiqué un interlocuteur. La priorité de l’ADSU demeure l’enquête sur la saisie de haschich. Ce n’est que par la suite que le policier Gary Gopaul sera appelé à s’expliquer sur la découverte de l’héroïne sous terre.

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