Arvin Boolell, chef de file du PTr : « La montagne a accouché d’une souris »

« Le sentiment qui se dégage à travers ce projet de loi est que le gouvernement veut faire taire les artistes », a déclaré l’Arvin Boolell. Or, dit-il, ceux-ci « veulent se faire entendre et veulent faire partie des décisions qui sont prises ».

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Les artistes ont droit à une bonne rémunération, et ce, « qu’ils soient enregistrés ou pas, ou s’ils veulent travailler à leur propre compte ».

« Les artistes n’aiment pas être cloisonnés », ajoute l’intervenant. Ainsi, s’il est vrai, dit-il, que l’avis de l’UNESCO a été recherché pour la préparation de ce projet de loi, « toujours est-il qu’un mémoire avait été soumis par la Fédération internationale des musiciens et l’Union des artistes en avril dernier au ministère de la Culture ». Mémoire, selon lui, qui contenait des propositions « qui n’ont pas eu les retombées escomptées ».

Il poursuit : « ce mémoire aurait dû faire l’objet de discussions approfondies avec toutes les catégories d’artistes. Pourtant le ministre avait promis la mise sur pied d’une Maison des artistes. »

Pour Arvin Boolell , le projet de loi est finalement une « false promise from a false régime ». Avant de revenir sur la lettre adressée au Premier ministre, Pravind Jugnauth, par la Fédération internationale des musiciens, et dont une copie avait aussi été remise au ministre de la Culture en mai dernier. « Ils avaient souligné la nécessité d’avoir une approche consensuelle en ce qu’il s’agit de la mise sur pied de l’Arts Council. » La fédération avait également exprimé son souhait de pouvoir apporter ses compétences et son savoir-faire dans le secteur de la musique.

Le député dit cependant accueillir favorablement une section du projet de loi, qui catégorise les artistes. Proposition qui avait d’ailleurs été soumise par la fédération, selon lui. « Toujours est-il que d’autres propositions n’ont pas été prises en considération. » Ce qui explique pourquoi, le ministre a dit dans son discours qu’il y a « plenty of rooms for improval ». Le contentieux autour du projet de loi réside dans la composition de l’Arts Council, dit-il, « where there is no provision for fair representation ».

Pour lui, « la montagne a accouché d’une souris » et le projet de loi est ambigu. « To add insult to injury, les membres de l’Arts Council seront choisis par le ministre de la Culture. This is tantamount to colourable device and a council without fair representation is a tyranny. C’est la même politique utilisée à la MASA. Une mainmise absolue », dénonce-t-il. Il devra conclure en soulignant que « le gouvernement n’a pas encore appris la leçon de la tyrannie du nombre ».

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