COUR INDUSTRIELLE: L’ex-Boat Manager de l’hôtel Taj Exotica obtient Rs 1 M de dommages

La magistrate Bibi Shameen Hamuth-Laulloo, siégeant en Cour industrielle, a trouvé la compagnie Petite Coupée Ltée coupable d’avoir injustement renvoyé l’ancien Boat Manager de l’hôtel Taj Exotica, Nicolas Wong Moi Sang. Elle devra verser à ce dernier des dommages de Rs 1 049 070.
Nicolas Wong, à la suite de sa mise à pied, a saisi la Cour industrielle d’une plainte en réclamation. Dans celle-ci, il rappelle qu’il a été employé en tant de Boathouse Manager depuis février 1998 et qu’il a reçu une lettre en date du 4 février 2008 l’informant qu’il a soumis sa démission. Il estime qu’en moyenne, il touchait Rs 34 969 mensuellement. Il occupait les fonctions de responsable du boathouse de l’hôtel Taj, à Flic-en-Flac. Il travaillait sous les directives de M. Bigara, son supérieur hiérarchique, alors que M. Henry était le directeur de la compagnie. Il a précisé que les locaux de la compagnie se trouvent à La Preneuse.
Dans son Plea of Defence, la compagnie a soutenu que le plaignant s’est montré arrogant et agressif, le 22 janvier 2008, se montrant même menaçant, à l’encontre de Marc Marot, alors responsable des bateaux. L’incident se serait déroulé en présence de MM. Henry et Bigara, qui ont tenté de calmer Nicolas Wong, mais ce dernier aurait refusé d’obtempérer. M. Henry a déclaré qu’il a informé le plaignant sur le champ qu’il était suspendu mais que celui-ci lui aurait soumis sa démission. Le plaignant aurait même rendu le téléphone portable de la compagnie.
Ce dernier a avancé que l’incident s’est passé au bureau de la compagnie, où il a reproché à M. Marot d’avoir oublié une réservation causant ainsi des problèmes qui auraient pu être évités au boathouse de l’hôtel. Il a affirmé que c’est M. Marot qui l’a insulté en premier et a nié avoir présenté sa démission, ajoutant que c’est suite à l’annonce de sa suspension qu’il a rendu le téléphone portable mis à sa disposition par la compagnie.
Après cet incident, le plaignant a indiqué avoir attendu d’être convoqué devant un comité disciplinaire pendant plusieurs jours, mais en vain. Entre-temps, il a rapporté l’affaire au Bureau du Travail. Et c’est finalement, le 9 février, qu’il a reçu une lettre datée du 4 février, dans laquelle il est mentionné qu’il a soumis sa démission.
Après avoir écouté tous les témoignages et les plaidoiries, la magistrate a déclaré que « In these circumstances, the Court is of the opinion that the plaintiff was indeed suspended on the material date by Henry ; that he handed his business phone for the good reasons but never imparted his intention to resign. M. Bigara, for reasons better known to him, stated to M. Henry that the plaintiff had resigned. It is not disputed that the plaintiff was not called before a DC to give his explanations. Consequently, it cannot be reasonably argued that his dismissal is justified. »
Le plaignant avait retenu les services de Me Dev Ramano.

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