COUR: Pas de liberté conditionnelle pour Avinash Treebhoowon

Poursuivi pour l’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte, Avinash Treebhoowon a demandé la liberté conditionnelle en attendant sa comparution devant la Cour d’assises en mai. Le Chef Inspecteur (CI) Gérard de la Major Crimes Investigation Team a objecté à sa remise en liberté sous caution. La juge Rita Teelock n’a pas accédé à sa demande.
Avinash Treebhoowon, accusé de l’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte, a fait une demande de liberté conditionnelle, par l’intermédiaire de ses avocats Mes Sanjeev Teeluckdharry et Ravi Rutnah assisté de l’avoué Me Richard Toulouse. La police a fortement objecté à la remise en liberté du prévenu qui a déjà été déféré devant les Assises. La juge Rita Teelock lui a refusé la caution.
Après une enquête préliminaire de la Cour de district de Rivière-du-Rempart à Mapou, la Senior Magistrate Sheila Bonomally a fait part de ses findings. Elle devait statuer qu’il y a assez de preuves incriminantes contre Avinash Treebhoowon pour déférer l’affaire devant l’instance criminelle de la Cour suprême. Lors des débats sur la demande de caution du meurtrier présumé, le Chef Inspecteur (CI) Gérard de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) a souligné que la police est contre la caution du prévenu. Il a, dans un affidavit en date du 9 novembre 2011, expliqué que la police a de fortes raisons de croire que l’accusé pourrait falsifier des preuves ou interférer avec les témoins s’il obtenait la liberté conditionnelle.
Le haut gradé de la MCIT a également souligné que c’est dans l’intérêt d’Avinash Treebhoowon, pour sa propre protection, de rester en détention préventive. Il a fait référence à la présence d’une foule hostile lors de l’exercice de reconstitution réalisé à l’hôtel Legends. Le risque de la lourde condamnation pourrait l’inciter à prendre la fuite, ajoute-t-il.
Dans son affidavit, l’inspecteur Gérard dit que le demandeur aurait essayé de détruire les preuves scientifiques en plaçant le corps de la victime dans une baignoire. Avinash Treebhoowon aurait, selon les enquêteurs, dit à l’un des témoins, qui l’aurait vu sortir de la chambre de Michaela Harte, de ne rien dire. Les enquêteurs cherchent toujours la carte magnétique qui aurait été utilisée par l’accusé.
Me Sanjeev Teeluckdharry a parlé du droit constitutionnel à la liberté, des droits de l’homme et de la présomption d’innocence dont bénéficie son client.
La juge Rita Teelock a pris en compte les antécédents d’Avinash Treebhoowon. Elle affirme qu’elle n’a pas été confrontée à assez de preuves pour être en mesure d’accorder la liberté en attendant son procès. La cour suprême a soutenu qu’il n’y a aucune garantie que le meurtrier présumé n’interférera pas avec les témoins de la poursuite et ne tentera pas de détruire des preuves.
Le procès qu’intente le Directeur des poursuites publiques (DPP) à Avinash Treebhoowon et Sandeep Moneea commencera le 22 mai.
L’Irlandaise Michaela Harte a été découverte morte dans sa chambre d’hôtel au Legends le 1er janvier 2011. Une trentaine de témoins ont été assignés par la poursuite dont l’époux de la victime, le footballeur John McAreavey. Me Rama Valayden assure la défense de Sandeep Moneea dans cette affaire. La jeune mariée a été étranglée et son corps placé dans la baignoire de sa chambre.

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