Criminal Code (Amendment) Bill : Paul Bérenger, en faveur, réclame un vote unanime

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a réclamé hier un vote unanime en faveur du Criminal Code (Amendment) Bill. « Ce sera important aussi bien vis-à-vis de nos adversaires que pour nos amis avec lesquels nous ne nous entendons pas à ce sujet », a-t-il souligné.

- Publicité -

Premier orateur à intervenir après la présentation faite par le Premier ministre, Paul Bérenger a d’emblée affirmé que « nous voterons ce projet de loi ». Il a rappelé que le MMM a été le premier parti à parler de la souveraineté de Maurice sur les Chagos et sur Tromelin. Il s’est toutefois interrogé sur le timing du texte de loi, en rappelant que c’est la troisième version de ce projet de loi devant le Parlement. La première a été présentée en juillet 2020 et la deuxième en août 2020.

Évoquant les rencontres qu’a eues le Premier ministre avec son homologue britannique, Boris Johnson, et la Foreign Secretary britannique en marge de la COP26, Paul Bérenger a voulu savoir si la question des Chagos a été évoquée lors de ces échanges. De surcroît, le leader du MMM a demandé si le sort des Chagos a été abordé avec le Premier ministre indien Narendra Modi – qui s’est beaucoup rapproché des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

Au sujet de la première version du texte de loi, le leader du MMM a rappelé que s’il était d’accord avec le principe de condamner tous ceux qui remettent en question la souveraineté de Maurice sur les Chagos par l’entremise des émissions de timbre-poste ou de pièce de monnaie entre autres, il a cependant critiqué le fait que ce projet avait ajouté « avec la permission de Maurice ».

« Comment quelqu’un pouvait commettre un délit avec la permission de Maurice ? » s’est-il demandé en citant Anil Gayan, qui avait qualifié cette démarche de « summum du ridicule ». Il s’est réjoui que cette phrase ait finalement été enlevée.

Par ailleurs, Paul Bérenger a rappelé que le texte de loi condamne avant tout la Grande-Bretagne sans le citer car il est le pays qui a été blâmé par la Cour internationale de Justice. Tout en félicitant Maurice pour sa victoire à l’Universal Postal Union, qui a fustigé cette Grande-Bretagne occupant illégalement les Chagos, il a exhorté le gouvernement à ne pas ignorer les faiblesses de Maurice à un moment où le pays envisage à entreprendre la même opération auprès de l’International Civil Aviation organisation (IACO).

Il a souhaité que le pays examine minutieusement les divers aspects, car l’éventuelle interdiction de vols internationaux aux Chagos provoquera une confrontation directe entre Maurice et les États-Unis.

Analysant le vote en faveur de Maurice au sujet de l’Universal Postal Union, Paul Bérenger a fait ressortir que Maurice a obtenu le soutien de 77 pays, avec 41 abstentions, 36 absents et six votes contre. Il a noté que parmi les votes contre figuraient les États-Unis, la Grande-Bretagne, Israël, la Hongrie, l’Australie et… le British Indian Ocean Territory (BIOT).

Il a demandé aux autorités mauriciennes d’entreprendre des démarches avec le concours de ses conseils légaux pour déterminer comment le BIOT peut être membre de l’UPU et prendre ainsi part aux votes. Il a noté également que parmi les pays qui se sont abstenus se trouvent la France, le Japon et la Russie ainsi que des territoires d’Afrique, dont des membres de la SADC. Parmi ceux qui étaient absents se trouvent les Maldives.

Paul Bérenger s’est aussi réjoui que le Premier ministre se soit entretenu à Glasgow avec le chef du gouvernement des Maldives et voudrait savoir si l’archipel des Chagos était au menu des discussions.

Paul Bérenger a invité l’Assemblée nationale à voter le texte de loi à l’unanimité. Il s’est dit confiant que la Grande-Bretagne et les États-Unis « ne pourront continuer à bafouer des législations internationales tout en se présentant comme un exemple de respect des droits humains ». Il a estimé que l’Inde peut jouer un rôle majeur pour débloquer la situation et sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le pays.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -