DTAA After-Effect : Singapour devance Maurice en FDI pour l’Inde

En 2018-2019, les entrées de fonds de Singapour en Inde étaient estimées à USD 16,2 milliards, contre USD 8,1 milliards à Maurice. C’est la troisième fois que les entrées de fonds de Singapour dépassent celles de Maurice avec ces résultats attribués aux changements apportés au Double Taxation Avoidance Treaty. C’est ce qu’a révélé ce matin l’édition de The Times of India.

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Les entrées d’investissements directs étrangers (Foreign Direct Investment) en provenance de Singapour ont été « deux fois plus importantes » que celles en provenance de Maurice au cours du dernier exercice financier, les entreprises ayant choisi d’acheminer des fonds vers le pays via Singapour, au lieu de Maurice, considérée comme le plus « preferred route for overseas flows so far ». Cette situation, selon les experts financiers indiens, découlerait des changements apportés à la convention fiscale entre les deux pays dernièrement.

Selon les informations de la presse indienne, en 2018-2019, les entrées de fonds en provenance de Singapour étaient estimées à USD 16,2 milliards, contre USD 8,1 milliards à Maurice, selon les dernières données publiées par le gouvernement indien. On avance dans les milieux du Global Sector indien que « ce n’est que la troisième fois » que ces entrées de fonds de Singapour dépassent celles de Maurice, qui serait une conséquence directe de la révision du Double Taxation Avoidance Treaty.

La publication indienne cite le partenaire et leader des pratiques réglementaires chez PricewaterhouseCoopers en Inde, Akash Gupt, qui affirme que « la présence d’un grand nombre d’investisseurs en capital-investissement à Singapour avait également contribué à stimuler les flux entrants en Inde ». D’autres observations émises provenant d’autres experts en la matière, notamment d’Ernst & Young de la Grande Péninsule, sont catégoriques que « maintenant qu’il y a neutralité fiscale entre les pays, les gens optent pour Singapour car elle est plus accessible et plus abordable et offre des incitations fiscales grâce à des taux d’imposition plus bas si vous y établissez un siège régional ».

Ce changement dans le protocole de taxation entre Maurice et l’Inde est jugé « important » car depuis dix ans les entrées de fonds de Maurice en Inde représentaient près de quatre fois les investissements de Singapour. Les données relatives au Foreign Direct Investment pour l’ensemble de l’année démontrent également que la Grande Péninsule a connu une hausse de 6% pour atteindre USD 64 milliards.

Au niveau de Maurice, les autorités financières notamment le régulateur la Financial Services Commission, suit cette situation de près. Parmi les premières observations, l’on note une continuité au niveau des fonds existants déjà à Maurice bien que des changements sont intervenus au sujet du DTAA. On laisse entendre que « la stratégie de l’Inde est d’attirer plus en termes de “route of investment” qui n’est pas nécessairement les investissements traditionnels ». On y voit une diversification du marché avec le Premier ministre indien, Narendra Modi, favorisant dans la conjoncture une concentration asiatique.

« L’Asie utilise beaucoup la plateforme financière du Singapour », affirme-t-on du côté de la FSC, qui concède qu’il faudra « redoubler les efforts de ce côté-là ». L’on avance également que, malgré la refonte du DTAA avec l’Inde, Maurice reste « meilleure » au niveau du Debt Structuring, qui serait un secteur convoité. Si on accepte qu’il y ait désormais une neutralité sur le marché, le régulateur des services financiers insiste sur le fait que Maurice demeure plus compétitive “cost-wise”.

Dans la foulée, on prévoit une stratégie plus poussée notamment avec le prochain budget au niveau de l’Asie afin de ramener la confiance parmi les investisseurs. D’ailleurs, les opérateurs privés du secteur Global Business ont recommandé que de nouveaux régimes de fonds soient instaurés dans le Budget 2019-20. Une situation à suivre…

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