IOR-ARC: Le tourisme moteur de la croissance dans la région

L’industrie touristique a été identifiée comme un moteur idéal pour accélérer la croissance socio-économique au niveau de la région de l’océan Indien par le conseil des ministres de l’IOR-ARC, qui s’est réuni hier à Bangalore. Les pays membres se sont engagés à coopérer pleinement dans la lutte contre la piraterie dans la région. Par ailleurs, le nouveau secrétaire général de l’IOR, K.V. Bhagirath, qui occupe le poste d’ambassadeur de l’Inde en Tanzanie, prendra ses fonctions à Maurice au début de janvier. Il succédera à l’ambassadeur Morteza Sarmadi.
« Il y a une grande volonté politique pour donner à l’IOR la dimension qu’elle mérite », a fait remarquer le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell à la presse mauricienne. Le ministre a observé que les sujets sur lesquels il y a convergence ont été regroupés. Il a mentionné, entre autres, les problèmes concernant la sécurité maritime, l’exploitation de la mer en tant que « blue economy », la recherche et le développement et la dimension culturelle.
S’agissant du développement touristique, le communiqué final publié hier après midi souligne que « the diversity and richness of the region’s tourism potential and tourism promotion is an attractive vehicle for socio-economic growth and development in the IOR-ARC region. We believe that intra regional tourism offers interesting possibilities and suggest that relevant authorities of member countries target this sector for growth to realize the potential of cooperation to a fuller extent ».
Le communiqué souligne que la deuxième phase de l’étude de faisabilité sur le tourisme est actuellement entreprise à l’initiative du Sultanat d’Oman et devrait être complétée bientôt.
Comme prévu, la lutte contre la piraterie occupe une place importante du communiqué final. Les ministres ont exprimé leur inquiétude au sujet de la sécurité maritime dans l’océan Indien, en particulier la menace croissance que représente la piraterie au large de la Corne de l’Afrique, qui représente un problème pour la navigation régionale et internationale, le commerce maritime et les marins en général. Ils ont fait part de leur soutien aux initiatives des États-Unis et du groupe de contact sur la piraterie au large de la Somalie. « We commit ourselves to cooperate fully through sharing of information and through technical assistance to jointly combat this menace », souligne le communiqué, qui note également que la stabilisation de la situation en Somalie contribuera grandement à traiter le problème de la piraterie.
Le communiqué insiste sur le partage nécessaire de l’expérience pour traiter des problèmes découlant des désastres naturels comme les tsunamis, les cyclones et les inondations. Il est également question de l’importance qu’occupe l’industrie de la pêche dans la vie des populations des pays membres de l’IOR.
Les ministres notent que le commerce intrarégional est en pleine croissance. Il représente actuellement 24 % du commerce international. La possibilité d’initier une étude de faisabilité approfondie sur des accords commerciaux préférentiels à géométrie variable a aussi été discutée.
L’Inde occupera pour la première fois le poste de président de l’IOR depuis la création de cette dernière en 1997. Le ministre indien des Affaires étrangères, S.M. Krishna, a exprimé la ferme volonté de son gouvernement de donner un nouvel élan à l’organisation régionale. « We get the sense of widespread impatience for our Association to move from discussion to action », a fait comprendre le chef de la diplomatie indienne dès l’ouverture de la réunion ministérielle.

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