La déception déjà à Glasgow ?

La COP26, qui a lieu en Écosse, à Glasgow, sera-t-elle une occasion propice pour réactualiser les engagements pris précédemment par des pays industrialisés de la planète ? En tout cas, nos efforts collectifs sont impératifs en vue d’éviter une catastrophe climatique. Il est grand temps de traduire paroles et promesses en des actions concrètes.

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Des dirigeants mondiaux de plus de 40 pays, des militants écologistes et des représentants de l’industrie se réunissent pour discuter les engagements des accords précédents afin d’éliminer progressivement le recours à l’électricité produite à partir du charbon, et d’une vision nouvelle pour 2050. Cette conférence représente une cruciale opportunité quant aux efforts mondiaux dans la démarche d’éviter une catastrophe climatique sur le plan planétaire.

Engagement des communautés religieuses

Les communautés religieuses du monde entier s’engagent de plus en plus dans l’action protectrice pour l’assainissement climatique ; qu’il s’agisse de projets visant à promouvoir la durabilité environnementale au sein des communautés, à réduire la masse de déchets ou encore à promouvoir une sensibilisation accrue à une justice climatique en collaboration avec des partenaires de différents groupes religieux. La durabilité environnementale, la réduction du gaspillage et la gentillesse envers les êtres vivants sont des concepts intégraux qu’on retrouve dans des livres sacrés.

Le moment d’agir est arrivé ; nous le devons à nos générations futures. Dans le cadre de la COP26, nous souhaitons l’abandon de l’utilisation du charbon par les 190 États dans leurs pays respectifs ou à l’étranger et l’élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon – qui est le combustible le plus polluant – et les gaz à effet de serre qu’il produits.

Un éventuel accord serait un pas en avant, mais ne changerait pas vraiment la donne. Du coup, il s’agirait en fait de la première grande déception à Glasgow. Une date limite d’élimination progressive en 2030 devrait être un minimum. Or, cet accord ne la prévoit pas… Le délai dans lequel les pays s’engagent à le faire est trop long et certaines des plus grandes économies du monde – dépendantes du charbon, notamment l’Australie, la Chine, l’Inde et les États-Unis – ne cautionnent pas un tel accord.

En outre, cela se passe juste au moment où de nouvelles recherches montrent clairement que le monde ne dispose que de 11 années supplémentaires de combustion de carbone au rythme actuel pour éviter un réchauffement catastrophique. Pour avoir ne serait-ce qu’une chance sur deux pour contribuer à l’objectif de limitation d’un réchauffement de +1,5°C, le monde doit immédiatement commencer à réduire les émissions de dioxyde de carbone d’environ 1,4 gigatonne par an, ce qui équivaut à planter environ 21 milliards d’arbres pendant la même période.

Éco-blanchiment

Les multinationales des combustibles fossiles – considérées comme étant parmi celles qui contribuent les plus aux dégradations climatiques – sont à Glasgow pour du lobbying en vue d’intensifier la compensation et donner aux pollueurs un laissez-passer gratuit pour continuer leurs activités néfastes. Cet ‘éco-blanchiment’ (greenwashing) est un procédé marketing utilisé par les entreprises et organisations pour s’affubler d’une fausse image respectueuse de l’environnement.

En conséquence, à ce jour, très peu sont convaincus que nous puissions limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C. Des évaluations d’experts ont conclu ceci : pour ne pas dépasser un réchauffement de 1,5°C, les économies développées doivent éliminer progressivement l’usage du charbon avant 2030. Si celles-ci veulent vraiment y parvenir, elles auront besoin de beaucoup d’argent et d’investir davantage dans de nouvelles techniques de production.

La déception

Après une semaine de COP26, malgré des succès probants, les progrès tangibles sont visiblement absents. Certains gouvernements refusent toujours de s’engager à mettre fin aux nouveaux projets de combustibles fossiles. D’autres institutions financières s’engagent à augmenter le financement des énergies renouvelables, mais ont refusé quant à l’arrêt du financement des projets pétroliers, gaziers et de déforestation. Comme quoi, elles sont toujours dans le déni. Elles continuent à creuser du charbon, du pétrole brut et pensent très peu à passer aux énergies renouvelables. Et ce, alors même que nous pensons toujours fermement que la croissance est encore possible sans passer par l’extraction…

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