Négociations tripartites : la CTSP réclame Rs 740 de compensation salariale

Rs 740. C’est ce que réclame la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) comme compensation salariale pour les travailleurs qui touchent un salaire minimum de Rs 16 500. Rencontrant la presse, hier, au siège de la confédération, à Rose-Hill, le président de la CTSP, Reeaz Chuttoo, a justifié le paiement de cette compensation salariale « car ces catégories de travailleurs ont été le plus durement touchées par la hausse du coût de la vie. »

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À ce jour, plus de 70% des travailleurs ne sont pas concernés par l’exercice de réalignement salarial qui est appliqué depuis le 1er juillet dernier, selon le syndicaliste. Ce dernier a expliqué que tous les travailleurs qui touchaient Rs 11 575 en décembre 2023 ont vu leur salaire passer à Rs 16 500 à partir de janvier 2024, soit une hausse de Rs 4 925.

« Ainsi, ceux qui touchent le salaire minimum ne vont pas avoir droit à un réajustement salarial à compter du 1er juillet dernier, et ce sont seulement ceux qui touchent au-delà du salaire minimum qui auront droit à un réajustement salarial », fait-il ressortir.
Il ajoute que le salaire minimum représente la sécurité alimentaire et permet ainsi à ceux au bas de l’échelle de se nourrir « pour qu’ils ne basculent pas dans la malnutrition .»

« Les chiffres fournis par le Bureau central des Statistiques indiquent que le taux d’inflation a été estimé à 3,7 %. Ce qui fait que si le salaire minimum n’est pas apprécié par 3,7%, il y aura un déficit dans la sécurité alimentaire de plus de 70% des travailleurs. C’est aberrant ! 14e mwa li pe Overshadow drwa pou revwar konpasasyon saler baze lor pert pouvwar dasa », a dit le président de la CTSP. Il serait ainsi injuste de ne pas payer la compensation salariale à plus de 70 % des travailleurs, a-t-il souligné.

« La rémunération garantie minimale est de Rs 20 000, à la suite de l’ajustement du salaire minimum de Rs 16 500 par la MRA à travers la CSG. Nous proposons donc que 3,7 % soient accordés sur le salaire minimum garanti. Le gouvernement a une obligation morale et légale de compenser ces travailleurs, y compris ces 220 000 travailleurs qui sont engagés dans le secteur informel. La plupart sont des femmes. Nous proposons donc au ministre du Travail, Reza Uteem, et au Premier ministre, Navin Ramgoolam, de convoquer le comité tripartite car il y a très peu de temps devant nous. Il faut donc augmenter le salaire minimum par Rs 740 et le gouvernement devrait appliquer une grille salariale ascendante pour les autres catégories de travailleurs », propose Reeaz Chuttoo.

Pour sa part, la secrétaire générale de la CTSP, Jane Ragoo, a axé son intervention sur les écoles pré-primaires privées. Elle a déclaré que l’ancien gouvernement était venu avec une proposition pour prendre à sa charge toutes les écoles pré-primaires payantes en vue de rémunérer tous les employés dans ce secteur. Le gouvernement avait ainsi invité les écoles pré-primaires privées à entrer dans ce projet, selon Jane Ragoo.

La grande majorité des écoles pré-primaires privées ont accepté de signer un accord pour le paiement des salaires des managers, des enseignants et leurs assistants, des Cleaners et des Carers. « Mais nous avons été choqués d’apprendre lundi que certains employés ont vu leur salaire diminuer. En sus de cela, ils n’ont pas été informés. Nous avons eu une rencontre avec le ministre de l’Éducation lundi. Dans l’après-midi d’hier, une circulaire a été publiée pour dire que le Pre-primary Remuneration Order ne fait pas mention du poste de manager et d’assistant manager. Il faut donc amender la loi et nous savons que cela prendra du temps. En sus de cela, le RO en vigueur prévoit une baisse du salaire des enseignants. Nous déplorons une telle décision à la veille du paiement du boni de fin d’année. C’est inacceptable que le ministère de l’Éducation vienne de donner le mauvais exemple ! Aussi, je dénonce le fait que pendant au moins une année, aucune formation n’a été accordée aux managers des écoles préprimaires », déclare Jane Ragoo.

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