Opérations de la Striking Team : le Damning Report du FSL à la police depuis le 1 er décembre

Me Shakeel Mohamed, commentant l’absence de traces d’ADN ou d’empreintes de Laurette sur les colis de drogue : « Aujourd’hui sera un grand jour pour l’accusé et pour la justice »

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Le Legal Panel, mené par Me Shakeel Mohamed, assurant la défense de Bruneau Laurette lors de la perquisition à son domicile le 4 novembre avec la PHQ Special Striking Team ramenant une cargaison de stupéfiants, se prépare à jouer au quitte ou double. À l’audience du jour devant la magistrate Jane Ngan Chai king, siégeant au tribunal de Moka, lors des débats pour la remise en liberté de l’activiste social et une des voix fortes contre le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Pour cette contre-offensive, la défense s’appuiera sur un des arguments de la police, à savoir les derniers Findings du rapport du Forensic Science Laboratory (FSL).

Dans la conjoncture, deux éléments majeurs émergent, à savoir que la police est en présence de ces Damning Conclusions, à savoir qu’aucune trace d’ADN ou d’empreintes digitales de Bruneau Laurette n’a été relevée sur les colis de drogue, versés dans le dossier à charge comme Exhibits. Ensuite, les limiers de la Major Crime Investigation Team sont en présence de cet élément crucial de l’enquête depuis le jeudi 1 er décembre et ce ne fut que dans la soirée du lundi 6 décembre que cela a été évoqué pour la première fois.

Dans cette perspective, les conseils légaux de Bruneau Laurette prévoient des développements de taille à l’audience du jour de la Cour de Moka avec les débats sur  la motion de  remise en liberté conditionnelle. « Aujourd’hui sera un grand jour pour Bruneau Laurette et pour la justice », confie d’emblée Me  Shakeel Mohamed, confirmant que la teneur de ce rapport du FSL sera au cœur des débats.

Après avoir pris connaissance de ce rapport, les hommes de loi de Bruneau Laurette ont remis une lettre au Directeur des Poursuites Publiques (DPP) , hier, lui demandant de ne pas objecter à la demande de remise en liberté sous caution de Bruneau Laurette. Les yeux sont  braqués sur le Stand qu’épouseront les représentants du State Law Office en Cour de Moka.

Me Shakeel Mohamed a aussi indiqué  que selon ses informations, la police était en présence du rapport du FSL depuis jeudi dernier mais n’a pas cru bon de divulguer ce rapport aux avocats de la défense. Il a aussi fait remarquer que c’est le même scénario qui se répète comme dans le cas de Me Akil Bissessur précédemment. Ce dernier continue à clamer son innocence maintenant que cette drogue saisie par l’escouade de l’ASP Jagai avait été « plantée » chez lui. Me Shakeel Mohamed ajoute que ce développement de taille ne fait qu’accréditer les explications de Bruneau Laurette à l’effet que de la drogue avait été « plantée » chez lui aussi.

« Tou le de pena video. Pena fingerprint. Pena larzan kinn secure pou montre trafik, pena oken lobze kinn secure pou montre pe van ladrog. Mo espere ki lazistis aplik parey pou tou dimoun. Kouma dan ka Akil, Ryan ek osi Bruneau », soutient-il.

« Il y a des étranges similitudes entre le cas d’Akil Bissessur et Bruneau Laurette notamment dans la manière de procéder de la PHQ SST. J’espère que le Bureau du Directeur des poursuites publiques va appliquer les mêmes principes en ce qui concerne la remise en liberté conditionnelle comme dans le cas Bissessur et aussi de Ryan Laurette, dans lequel cas l’on n’avait pas encore obtenu le rapport du FSL », affirme pour sa part Me Shakeel Mohamed le Leading Counsel de la défense.

Il est d’avis que le panel d’hommes de loi est doublement Comforted que Bruneau Laurette n’a pas été en contact avec ces colis de drogue. Il déplore aussi que jusqu’ici les éléments de la SST qui ont participé à l’opération de Petit-Verger refusent de soumettre leurs prélèvements d’ADN.

« Je n’accuse pas la SST de quoi que ce soit. Ce n’est pas mon rôle d’aller chercher le coupable. Mais il y une perception que la drogue a été plantée et il faut que pouvoir exclure cette possibilité. Un prélèvement des officiers aurait permis qu’il participe à cette exclusion », maintient Me Mohamed.

Me Mooroongapillay abonde lui aussi dans le même sens et dit souhaiter que l’activiste puisse retrouver la liberté. « Dan mem ka ena de dimouns lor mem sarz. Tou le de pe Deny an blok. Pa ti ena rapor FSL, lapolis pan obzekte a remiz an liberte Ryan Laurette. À vous de réflechir à ce qui se passe », avance-t-il.

Du côté de la MCIT : Laurette refuse de visionner les 22 extraits vidéo de la SST

La défense exige de voir l’enregistrement complet de l’opération menée par l’équipe de l’ASP Jagai le 4 novembre et non pas des Edited Extracts

Bruneau Laurette et ses hommes de loi ont refusé de visionner les extraits filmés de la perquisition effectuée par la Special Striking Team (SST) à son domicile à Petit-Verger, St-Pierre, le vendredi 4 novembre. C’est ce qui ressort des derniers développements dans l’enquête que mène la Major Crime Investigation Team (MCIT) au sujet de la saisie des 46.25 kilos de haschich ramenés du  coffre de la voiture de l’activiste politique.

Après des tractations en longueur  autour du visionnage de l’enregistrement vidéo de la perquisition effectuée chez l’activiste Bruneau Laurette, ce dernier a révisé  de visionner les 22 clips, soit des Edited Extracts » de l’opération de Special Striking Team de l’ASP Ashik Jagai. Cela s’est passé  lors de la dernière séance d’interrogatoire du principal concerné à la MCIT, en présence de ses hommes de loi Me Rouben Mooroongapillay et Neelkanth Dulloo refusant eux aussi d’être mis en présence de ces mêmes extraits.

Bruneau  Laurette a dès le départ réclamé que l’enregistrement complet de son arrestation soit produit par les enquêteurs. À ce stade on laisse entendre dans les milieux de l’enquête que ces 22 extraits varient de 9 secondes à 1minute et 20 secondes. Les recoupements d’informations tendent à indiquer que des éléments pertinents manqueraient aux vidéos de la police, soit les moments où les armes à feu ont été retrouvées ou encore la drogue synthétique alléguée par l’escouade Jagai.

Cour de Pamplemousses – Affaire Attock : Objection contre les enregistrements vidéo de la saisie

En Cour de Pamplemousses, hier, l’Office of the Director of Public Prosecutions (DPP) a objecté à la production des enregistrements vidéo de la perquisition menée par la police au domicile de Wayne Attock le 17 novembre dernier. Me Rama Valayden et des proches de cet éleveur de porcs de Baie-du-Tombeau maintiennent que de la drogue avait été plantée au domicile de celui-ci par des éléments de la police.

Pour étayer ses dires, l’homme de loi avait prévu de produire devant le tribunal des séquences d’enregistrement de caméra de surveillance au domicile des Attock. Toutefois, à l’audience, Me Santokee, représentant du Directeur des Poursuites Publiques, a objecté formellement à cette démarche dans une tentative de disculper le prévenu dans cette affaire de saisie présumée de 78 grammes de stupéfiants, de toute une gamme de bijoux en or, de trois véhicules et d’un bateau.

D’autre part, la police a aussi contesté le fait que la motion de remise en liberté et celle pour la radiation des charges provisoires  puissent être débattues devant la même magistrate, Neela Ramdewar Naugah, siégeant  en Cour de Pamplemousses.

De ce fait, la Bail Motion en faveur de Wayne Attock sera débattue lundi alors que la motion visant à faire rayer les charges provisoires devra être décidée subséquemment. Il va de soi que devant les objections contre l’éventualité de verser une copie vidéo de la perquisition du 17 novembre feront l’objet d’échanges suivis entre le représentant du ministère Public et ceux de la défense lundi.

En parallèle, suite à des complaintes formelles contre des officiers de police, faisant partie de l’escouade du 17 novembre, Me Valayden et l’épouse de Wayne Attock ont été convoqués aujourd’hui par l’Independent Police Complaints Commission pour les besoins de cette ténébreuse affaire d’allégations de Drug Planting lors des perquisitions  chez des individus.

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