Les dirigeants de la Plate-forme de l’Espoir ont lancé un appel unanime au commissaire électoral, Irfan Rahman, pour lui demander de consentir à un nouveau décompte des bulletins de vote dans les circonscriptions où la Cour suprême a reconnu qu’il y a maldonne. « Nous jugerons le commissaire électoral sur la base de l’attitude qu’il adoptera dans la circonscription no 1 (Port-Louis Ouest/GRNO) et dans les autres cas. Il n’a pas le droit de faire volte-face et dire le contraire de ce qu’il a fait dans le cas du No 19 (Stanley/Rose-Hill) », déclare le leader du MMM, Paul Bérenger. Il affirme que la Plate-forme de l’Espoir salue un très bon jugement dans le cas du No 19.
« Il n’est pas logique que le commissaire électoral adopte une attitude au No 19 pour montrer qu’il y a irrégularités et ensuite faire volte-face et adopter une autre attitude pour les autres circonscriptions où un nouveau décompte est réclamé », a-t-il dit.
Rebondissant sur la déclaration de Paul Bérenger, Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, a indiqué qu’il est clair que le jugement au No 19, a été donné à la lumière des Discrepancies dans le décompte de votes. Il estime qu’une demi-heure suffirait au commissaire électoral pour revoir les chiffres afin de déterminer l’étendue des anomalies.
« N’est pas de son devoir de reconnaître devant la population en toute franchise que ses hommes ont fauté ? À la veille des élections municipales, il faut prendre des décisions qui font que les scrutins soient respectés et pour redonner confiance aux électeurs », soutient Xavier-Luc Duval. Il a fait part de son étonnement que dans le cas de Curepipe/Midlands (No.17), lorsque les avocats ont demandé des détails concernant les chiffres par classe dans des centres de vote, la commission électorale a refusé catégoriquement. Il déplore « une politique de deux poids deux mesures ».
Pour sa part, Nando Bodha, leader du Rassemblement mauricien, a noté que lors des élections de 2019, dix sièges ont joué sur un maximum de 5000 votes. « Cela a changé beaucoup de choses concernant la majorité. Nous sommes en présence d’un très bon jugement de la Cour suprême et cela permettra de rétablir la confiance dans notre système électoral, le fondement de la démocratie », dit-il.
De son côté, Roshi Bhadain, leader du Reform Party, a montré aux journalistes la pétition qu’il avait déposée quant aux dernières élections générales et s’est étonné que le commissaire électoral, Irfan Rahman, n’ait pas jugé bon de donner des explications par voie d’une déclaration ou d’un communiqué afin de rassurer la population.
La Plate-forme approuve
la réouverture des écoles
Le leader du MMM, Paul Bérenger, a critiqué les membres du gouvernement qui demandent à la population de faire des sacrifices alors qu’ils ne respectent pas les protocoles qu’ils ont eux-mêmes établis.
Il a, d’autre part, mis en exergue que la Plate-forme de l’Espoir approuve la réouverture des écoles.
« Il s’agit maintenant de se pencher sur la gestion des examens avec beaucoup d’attention. Il faut écouter les professionnels et les parents avant de prendre des décisions. Nous demandons au gouvernement de prendre toutes les mesures pour réduire au maximum les risques de transmission », fait-il comprendre. Il a souhaité qu’il y ait un débat informé avant d’aller de l’avant sur la vaccination des enfants de 5 à 11 ans.
« La question qui se pose : les meilleures conditions sont-elles réunies pour que les 270 000 enfants retournent à l’école en présentiel? », a ajouté Nando Bodha de son côté en déplorant l’annonce brutale, soudaine et unilatérale de la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun.
Par ailleurs, Nando Bodha a proposé que les examens de SC et HSC soient organisés en deux volets.
« Dans un premier cas, les apprenants qui sont prêts pourront se présenter aux examens en avril », dit en ajoutant que d’autres qui n’ont pu avoir les moyens nécessaires pour se préparer puissent se présenter aux examens en novembre prochain. Il a mis en garde contre le risque de contamination dans les transports publics et dans les salles de classes.
Xavier-Luc Duval s’est aligné sur les propos de Nando Bodha quant à l’organisation des examens de fin de cycle secondaire en deux temps.