Le lancement officiel du Sustainable Integrated Development Plan for Rodrigues (SIDPR) a eu lieu jeudi en La-Résidence à Port-Mathurin en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) de Maurice et des Seychelles, Vincent Degert. Le plan, échelonné sur une période de 10 ans, servira de guide pour assurer le développement durable de l’île. Il a également été annoncé que la Mauritius Investment Corporation (MIC) a approuvé les propositions de la Rodrigues Public Utilities Corporation (RPUC) afin d’aller de l’avant avec la construction de réservoirs et d’usines de dessalement d’eau de mer à Pointe-Coton avec un financement annoncé de Rs 1 milliard.
Pour que ce plan stratégique fonctionne et puisse atteindre ses objectifs en 10 ans, certaines conditions doivent être suivies et adhérée. « Il y a quatre considérations techniques. Soit disposer d’un système de gestion d’eau, assurer une politique de promotion du tourisme, mettre en place un système d’information géographique et s’assurer que ce développement soit inclusif pour tous les Rodriguais. Il faudra aussi une équipe de management et de suivi de la mise en œuvre. Nous nous reverrons dans 10 ans », a poursuivi l’ambassadeur de l’UE.
Le chef commissaire de l’Assemblée régionale de Rodrigues, Johnson Roussety, présent pour l’occasion, a estimé que tous les Rodriguais devraient suivre le SIDPR. « Le but est de faire de Rodrigues la première île écologique de l’océan Indien. Nou ena enn sel Rodrig. Si sa Rodrig ki nou kone zordi-la deteriore, pena enn lot Rodrig kot nou pou kapav bouze. Nous devrons mettre tous les principes du SIDPR et du développement durable au centre de toutes nos activités », fait-il comprendre.
Il annonce ainsi la mise en chantier d’un sentier pédestre et d’une piste cyclable en complément des grandes routes, surtout près de la côte. Le chef commissaire explique : « nous allons commencer, avec l’aide du chef commissaire adjoint. Nou pe travay e nou finn gagn enn bon nouvel zordi ki la MIC finn aprouv bann propozision de la RPUC pou so loan, pou finans desalman ek konstriksion bann rezervwar dan Pointe-Coton ! »
Des stratégies ont ainsi été élaborées sur les huit secteurs de l’île. Soit l’environnement (utilisation et conservation des ressources naturelles), le changement climatique, la gestion de l’eau (production et distribution), la production énergétique, le tourisme, l’agriculture bio, l’économie bleue, et les PME. Le chef commissaire estime aussi que les Rodriguais doivent être sensibilisés sur le rapport du SIDPR.
Il a aussi annoncé la mise en place d’un Sustainable Development Center pour regrouper les services techniques à Bois-d’Olive. « Rodrig pe angaz li lor SIDPR 2.0. SIDPR orizinal sete an 2009. SIDPR li pa zis bann mezir anvironmantal, li osi bann mezir pou nou kre larises, pou nou kontinye konstrwir enn lekonomi e par rapor a nouvo devlopman ki pou ena dan laeropor, pou ki sak dimounn dan Rodrig trouv so rezon det. »
En conclusion, Johnson Roussety avance que : « nou bizin pa pans SIDPR kouma enn dokiman, nou bizin pans li kouma enn zafer ki nou viv toulezour. Enn de bann gran laspe de SIDPR, se lasansibilizasion ek ledikasion. »