Premier League : Ronaldo, cache-misère de Manchester United avant le derby

Auteur d’un doublé contre l’Atalanta mardi en Ligue des champions, Cristiano Ronaldo a encore masqué les limites de Manchester United, mais face à City samedi, dans le derby de la 11e journée de Premier League, ses coéquipiers devront se mettre au niveau.

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Onze matches disputés, neuf buts, dont huit qui ouvraient le score, égalisaient ou donnaient la victoire aux Red Devils, et un bilan de 5 victoires, 1 nul et 1 défaite lorsqu’il trouve les filets: l’impact de « CR7 » ne se discute pas.

« Cristiano Ronaldo est incroyable. S’il y a quelqu’un à qui vous voulez qu’une occasion revienne, et une difficile, c’est lui », s’était emballé Ole Gunnar Solskjaer après la volée du Portugais, qui a offert un nul heureux aux siens dans le temps additionnel en C1 (2-2).

« Nous ne sommes pas satisfaits d’avoir encaissé deux buts mais il nous offre ce genre de moments et je suis sûr que les Chicago Bulls n’étaient pas mécontents d’avoir Michael Jordan », avait ajouté l’entraîneur des Red Devils.

Une comparaison à double tranchant, l’entraîneur des Bulls, Phil Jackson étant considéré comme un génie, ce qui n’est pas vraiment le cas pour le Norvégien, et Jordan ayant eu des lieutenants précieux comme Scottie Pippen ou Dennis Rodman, ce qui manque précisément à Ronaldo.

– Régression tactique –

Bruno Fernandes en est déjà en partie un, avec sa balle merveilleusement dosée pour la volée qui a ouvert le score dans la victoire contre Tottenham samedi dernier (3-0) ou la talonnade pour le but du 1-1 contre Bergame.

Paul Pogba pourrait en être un autre, mais le milieu de terrain français vit une saison en clair-obscur: après un festival de passes décisives en août et en septembre, il enchaîne prestations ternes et fautes bêtes, à l’image du carton rouge reçu contre Liverpool le 24 octobre (0-5).

Mais même s’il a toujours été un joueur à statistique, l’apport chiffré de l’attaquant portugais reste à mettre en balance avec le désordre tactique que son arrivée, alors que la saison avait déjà commencé, a provoqué.

Avec une pré-saison, Solskjaer aurait peut-être eu le temps de résoudre le casse-tête d’un effectif offensif surchargé.

Mais pris par le temps après la correction reçue contre Liverpool (5-0), son seul recours a été de revenir à une tactique basée sur un bloc bas qui joue le contre, aux antipodes de ce qu’il clame vouloir mettre en place et qui correspondrait davantage à l’ADN du club.

A Londres et à Bergame, on a vu des Red Devils abandonner la possession à l’adversaire et si un Tottenham au fond du trou n’a pas su quoi en faire et a été facilement écarté (3-0), l’Atalanta a bien failli en profiter.

– Tout pour le contre face à City –

Contre City, samedi (13h30), équipe qui chérit le ballon comme personne, le scénario du match semble déjà écrit.

Après la blessure de Raphaël Varane à Bergame, alors qu’il revenait juste de blessure, Solskjaer hésitera sans doute à titulariser Victor Lindelöf, forfait en milieu de semaine après un coup reçu à l’entraînement.

Un axe défensif à trois joueurs semble peu probable, ce qui serait peut-être un mal pour un bien, puisqu’une défense à quatre libère une place pour l’un des attaquants qui rongent leur frein sur le banc ou en tribune.

United essaiera probablement d’absorber autant que possible la pression de son voisin pour mieux lancer ses flèches dans son dos.

Une tactique payante lors des quatre dernières confrontations en championnat entre les deux équipes, puisque United s’est imposé à trois reprises et a concédé un match nul.

Mais accepter le rôle d’outsider à chaque match est un terrible aveu d’impuissance au vu des joueurs de l’effectif…

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