Rezistans ek Alternativ appelle à un exercice d’autocritique

Rezistans ek Alternativ (ReA) a, hier, tenu une conférence de presse à Moka, où son porte-parole Ashok Subron a longuement discuté du rôle de l’État mauricien et du gouvernement MSM dans la sécurité des citoyens mauriciens. Le parti est revenu sur le drame d’Arsenal causant la mort de six jeunes, ainsi que sur les inondations à Port-Louis, le 15 janvier, ayant coûté la vie à deux travailleurs.

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“Il y a abdication de l’État et du gouvernement MSM face à leur responsabilité”, a déclaré Ashok Subron. “Il s’agit aujourd’hui d’une conférence de presse importante pour parler des tragédies que le pays a connues depuis le début de l’année. L’heure n’est pas à la critique facile ni au jeu de blâme, mais à l’autocritique de toutes les formations politiques incluant ReA, le pays et les organisations religieuses.”

Pour ReA, si un tel exercice d’autocritique n’est pas fait, “les tragédies seront encore plus graves.” Ashok Subron a, de ce fait, rappelé les événements du 15 janvier dans la capitale, causant la mort de 2 employés du secteur privé, celui du 4 mars avec la mort de 6 jeunes pendant leur pèlerinage vers Grand-Bassin et le cafouillage du 5 mars, car les autorités avaient émis un communiqué tardif pour dire qu’il n’y avait pas d’école. “L’État est garant de la sécurité du public, mais il a abdiqué devant sa responsabilité d’assurer la sécurité publique et a laissé les autres faire cela à sa place.”

ReA regrette aussi que l’État n’ait pas pris les décisions rectificatives nécessaires après l’accident de l’an dernier à Mare Longue. “Ce que l’on voit, c’est que ce n’est qu’en janvier dernier que la Task Force présidé par le Premier ministre a émis des guidelines. Les gens de la Task Force doivent assumer leurs responsabilités, et leur décision ou indécision a entraîné la mort de ces jeunes.” ReA a aussi dénoncé la relation conflictuelle entre l’État et les associations culturelles. “Avec du recul, l’on doit réfléchir et se demander si certaines choses doivent continuer de la même manière. Il y a, ces dernières années, une instrumentalisation de la religion par l’État”, dit Ashok Subron.

Ce dernier a aussi regretté qu’aucun nouvel amendement constitutionnel temporaire n’a été fait, dans le sillage des prochaines élections, sur l’obligation de décliner son appartenance religieuse. Il a aussi rappelé que la conversation citoyenne ouverte se tiendra le samedi 16 mars à Beau-Bassin.

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