Business Without Borders renforce les compétences des femmes de l’OI

– 35 femmes diplômées : trois des Comores, 11 de Madagascar, une de Rodrigues et 23 de Maurice

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– Maurice accueillera le World Committee Meeting de FCEM en mai 2022

L’Association mauricienne des femmes chefs d’entreprise et l’Australian High Commission ont organisé une cérémonie de remise de diplômes du  programme Business Without Borders (BWB). Ce programme de mentorat pour l’océan Indien a vu la participation de femmes entrepreneurs de Maurice, Madagascar, Comores et des Seychelles. Il s’est déroulé, en ligne, sur un an.

BWB trouve son origine dans l’Australian Coaching and Mentoring Program que l’AMFCE avait mis en place en 2015 en collaboration avec le haut-commissariat australien, avec l’objectif de permettre aux femmes entrepreneurs de développer leur activité, de leur donner l’opportunité de s’insérer dans le développement général et de surmonter les barrières.

BWB est la troisième phase de cette collaboration avec le haut-commissariat australien. Le groupe MCB s’est également joint à ce programme en tant que partenaire. Après des débuts très timides en 2019, lorsque la troisième phase du programme a été initialement conçue, BWB a pris ces derniers mois des Unprecedented Proportions , a expliqué Rima Ramsaran, présidente de l’AMFCE. Et le programme a été complètement remodelé pour s’adapter à la nouvelle réalité du Covid-19 : la digitalisation.

BWB est un programme de renforcement des capacités et de mentorat pour les femmes entrepreneurs établies dans les îles de l’océan Indien : Comores, Madagascar, Maurice et Rodrigues. Sept modules ont été préparés par des formateurs locaux et australiens, tous spécialistes dans leurs domaines respectifs, et mis à disposition en ligne, sur la plateforme numérique : Talent Learning Management System.

Les mentorées ont suivi les modules en ligne, à leur propre rythme. Des mentors locaux et internationaux, ayant prouvé leur capacité à identifier les faiblesses entrepreneuriales et à aider les mentorées à surmonter les contraintes grâce à une expérience entrepreneuriale réelle, les ont guidées tout au long du programme et les ont aidées à appliquer ce qu’elles ont appris, dans leurs entreprises respectives.

La première cuvée du programme BWB enregistre un taux de réussite appréciable de 70%, et 35 des 50 participantes ont reçu leur certificat en début de semaine, et ce malgré toutes les contraintes rencontrées en cours de route, notamment les restrictions diverses. Dans le détail, il y a trois diplômés des Comores sur quatre participantes, 11 diplômées de Madagascar (quatre abandons en cours de route), une diplômée de Rodrigues et 23 de Maurice (sur 34 participantes).

Rima Ramsaran a souligné que ce programme a été mis en place dans un contexte très difficile, et parfois dramatique pour certaines femmes entrepreneurs : « The Covid pandemic has placed many women entrepreneurs at risk. Several have had to close their businesses or have been hardly hit medically. Others have gone through beautiful success stories of drastic restructuring or diversification. We had also to deal with severe constraints from the neighboring islands, in terms of Internet connection, that made it difficult for the participants to follow the program », déclare-t-elle.

En outre, elle a tenu à faire mention du rôle spécial des mentors qui participent à ce programme : « The mentors, who are doing this on a strictly voluntary basis, have been more than cooperative and understanding and the feel-good factor, as we close this first cohort, is extremely high. »

Kalpana Devi Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité des Genres, a souligné que si les femmes participent pleinement au développement économique dans le monde, au même titre que les hommes, le « full potential scenario » des économies sera nettement supérieur. « But the point I want to make is that if we collectively support women entrepreneurship growth, we will be able to significantly contribute to more resilience and sustainability of socio-economic growth of our country. » Dans la foulée, la ministre a trouvé dommage qu’à ce stade, Maurice n’ait pas été en mesure de quantifier la contribution des femmes entrepreneurs au PIB : « I think we should do so, because we will not effectively improve what we do not measure. »

Kalpana Devi Koonjoo-Shah a aussi évoqué la tenue prochaine des Assises de l’’entrepreneuriat féminin, événement qui sera la plateforme idéale pour donner l’occasion aux différents partenaires de contribuer à l’élaboration d’un Blueprint « which will pave the way to a new and successful entrepreneurial journey for women ». Elle a mentionné également l’introduction de la National Women Entrepreneur Innovation Award visant à développer l’innovation chez les femmes entrepreneurs. « We will not be able to compete if we do not innovate. »

De leur côté, Aline Wong (Project Lead, Mauritius) et Diane Tomson (Project Lead, Australia), toutes deux commissaires au sein de Femmes chefs d’entreprises mondiales, ont exprimé leur satisfaction de l’issue de cette première édition du programme BWB : « We honestly would never have predicted this last 18 months if we tried. What this pandemic did for our team of dedicated writers and presenters was to force us to think of a way of delivering quality content, instead of the much more straightforward method of a delegation of women visiting Mauritius, delivering workshops and recording it live. We ended up with a much more impactful program. »

Pour sa part, Dominic Provençal, Head of Business Banking SBU, MCB, est d’avis que les femmes jouent un rôle de plus en plus important à Maurice et dans le monde, tant sur les plans social qu’économique. Il a soutenu que le groupe MCB est fier de soutenir l’AMFCE, qui est une plateforme idéale permettant aux femmes de mentorer d’autres femmes. « Notre engagement à stimuler les principes d’égalité des sexes est en accord avec les actions entreprises par l’AMFCE pour promouvoir la valeur des femmes dans la société. Nous souhaitons aux diplômées beaucoup de succès dans leur carrière et leurs projets futurs, et nous espérons qu’elles pourront servir de modèles à d’autres femmes entrepreneurs en herbe », a-t-il déclaré.

Lors de la cérémonie de remise des certificats aux femmes entrepreneurs, Rima Ramsaran a annoncé que l’AMFCE a été sélectionnée pour organiser la tenue du “World Committee meeting” de FCEM (Femmes chefs d’entreprise mondiales) en mai prochain. C’est la troisième fois que Maurice est choisi pour la tenue de cet événement.

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