Travail et avertissements cycloniques : La GWF réclame des précisions sur le nouveau système d’alarme

La General Workers Federation (GWF) lance un appel urgent au gouvernement et au National Crisis Committee pour des précisions par rapport aux salariés appelés à travailler durant et après les avertissements de cyclone de classes III et IV.

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Afin d’éviter toute confusion, le National Crisis Committee (NCC) doit ainsi émettre un ordre sous l’article 16 (2) de la National Disaster Risk Reduction And Management Act 2016 pour établir les paramètres dans lesquels les travailleurs doivent opérer dans ces circonstances spéciales.

La GWF souligne qu’en janvier dernier, le gouvernement avait approuvé les règlements ayant trait aux Mauritius Meteorological Services-Regulations  (Warning), mais qu’il n’a pas approuvé les changements appropriés à la loi du travail, soit à la Workers Rights Act, ni aux Remuneration Orders ayant trait à la période cyclonique.

Aux termes de la loi du travail en vigueur à Maurice, rappelle la fédération, tous les travailleurs de Maurice et de Rodrigues ont le droit de ne pas aller travailler en cas d’avertissement de classe 3 ou 4. La loi stipule également les conditions dans lesquelles un employé doit reprendre le travail après pareil avertissement. Ainsi, la Workers Rights Act stipule :

Where a cyclone warning class III or IV is in force, a worker may absent himself from 
work and the employer shall pay remuneration to the worker at the normal rate in respect of the period of absence;
– Shall apply until : a) the cyclone warning class III or IV has been removed; and b) the 
employer provides a means of transport to the worker to attend his place of work; or
(c) public transport is available.

Cependant, depuis janvier, les Mauritius Meteorological Services Regulations (Warning) mettent l’accent sur l’émission d’un bulletin de sécurité après la classe 3 ou la classe 4, qui restreint le mouvement du public. « Du coup, si le cyclone Freddy s’abat sur Maurice, il y aura une grave crise juridique, car la loi du travail ne fait pas référence aux avertissements des Mauritius Meteorological Services Regulations (Warning) », indique la GWF.

La fédération demande que dès que la Météo passe à un avertissement de classe 3, le NCC émette au même moment un ordre sous l’article 16 (2 ) de la loi de 2016 sur la gestion des risques, c’est-à-dire un ordre similaire à celui émis pour les pluies torrentielles.

« Nou panse ki li iresponsab ki Leta inn permet enn tel kafouyaz legal danzere prevalwar. Nou panse sa finn osi arive pa zis  akoz  inkonpetans  gouvernman, me osi akoz konplezans gouvernman vizavi klas patrona. Sa reflete par enn bias/diskriminasion de klas striktirel dan National Disaster Risk Reduction And Management Act 2016, kot pena ni reprezantan travayer, ni mem reprezantan minister Travay ki siez dan National Disaster Risk Reduction and Management Council. Par kont ena siez rezerve pou reprezantan Business Mauritius, klas patronal ! » souligne Ashok Subron, animateur au sein de la GWF, ajoutant que « le gouvernement doit assumer les conséquences de ses actes. »

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