Navin Ramgoolam reçoit Adrien Duval sur le package de l’alliance de l’opposition
Le BP du MMM adopte pour mot d’ordre: aucun cadeau au gouvernement du MSM
Une veillée d’armes pour le PMSD depuis hier après-midi à l’issue d’un tête-à-tête entre Adrien Duval, fils du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et le leader du Parti travailliste (PTr), Navin Ramgoolam, au bureau de ce dernier, à Port-Louis. L’ancien élu de Curepipe/Midlands (No 17) s’est en effet fait le porte-parole du mécontentement des Bleus depuis l’annonce par le leader du Labour de la répartition des tickets dans le cadre du deal électoral passé entre le PTr, le MMM et le PMSD, soit 35-17-8. Avec le PMSD se retrouvant visiblement désormais en présence d’un package à prendre ou à laisser, le temps presse pour l’organisation du meeting de l’opposition pour la Fête du Travail du 1er mai.
Alors que Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval devaient se rencontrer hier, comme l’avait indiqué le leader des Rouges mercredi dernier, la réunion n’aurait finalement pas eu lieu. L’on imputait hier le renvoi de cette rencontre à l’attente du prochain Move attendu du PTr face aux demandes formulées par Xavier-Luc Duval en cours de semaine, soit une investiture de plus dans la capitale, de préférence à Port-Louis Maritime/Port-Louis Est (No 3).
Le PTr n’ayant formulé aucune contre-proposition au PMSD hier, aucune rencontre ne sera fixée entre les trois leaders jusqu’à nouvel ordre. Toutefois, dans l’intervalle, Xavier-Luc Duval aurait demandé hier matin au leader du PTr d’accorder une attention aux réserves exprimées publiquement par Adrien Duval.
On indiquait dans les milieux informés en début de soirée hier que Navin Ramgoolam aurait fait part d’un package associé à ses huit tickets pour les investitures de candidats du PMSD, mais qui comprend aussi la distribution des maroquins ministériels et les diverses nominations revenant au choix des Bleus. Des sources avisées faisaient clairement comprendre hier après-midi que le PMSD est désormais face à un ultime package dans le cadre de ces négociations, qui traînent depuis plusieurs mois. À l’issue de la rencontre entre Navin Ramgoolam et Adrien Duval hier, les choses ont semblé se calmer et l’optimisme est revenu en vue d’un dénouement positif entre les trois partenaires de l’alliance.
« Noun gagn enn diskision fran me amikal. O vi de bann relasion ki PMSD ena ek Parti travayis, enn relasion long dat, bann alie natirel, li ti inportan mo vini pou gagn enn diskision fran ek amikal. Mo pa pou dir plis, diskision pe kontinie », a soutenu le fils de Xavier-Luc Duval à sa sortie du bureau de Navin Ramgoolam. L’ancien Deputy Speaker de l’Assemblée nationale n’a pas voulu en dire plus, laissant entendre toutefois que les discussions se poursuivront. « Bann lider pou koze. Pa a mwa pou vinn anons bann zafer », a-t-il avancé au sujet de la tenue conjointe du rassemblement du 1er mai.
Adrien Duval avait en effet une séance de travail avec le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et le secrétaire général du PMSD, Mahmad Kodabaccus. La capture d’écran d’une conversation au niveau d’un group WhatsApp du PMSD laisse d’ailleurs entrevoir que le leader du parti aurait discuté au préalable avec Adrien Duval avant toute déclaratio. publique en fin de semaine.
En parallèle, le Bureau politique du MMM s’est réuni hier après-midi pour passer en revue la situation politique survenue en cette fin de semaine, avec notamment les demandes du PMSD. Paul Bérenger aurait indiqué aux membres du Bureau politique qu’il fallait suivre ce qui ressortira des discussions entre Adrien Duval et Navin Ramgoolam, faisant comprendre que la balle est désormais dans le camp du PMSD pour décider du sort de l’alliance PTr-MMM-PMSD. Le leader du MMM sera face à la presse ce matin et commentera les derniers développements dans les tractations et négociations autour de cette alliance de l’opposition.
Mais déjà dans les rangs du MMM, l’on fait comprendre que le parti ne compte pas faire de cadeau au gouvernement de Pravind Jugnauth dans la conjoncture et qu’il n’est surtout nullement question de tromper de cible politique avec la question du nombre d’investitures pour les prochaines élections générales.