Denis Le Breton : « Dans la construction, la main d’œuvre mauricienne fait le minimum »

« C’est parce qu’on ne trouve pas de main d’œuvre locale qu’on est obligé d’en importer de l’étranger »
« Je ne comprends pas l’organisation des courses alternées car je n’ai jamais vu deux jardiniers planter une laitue à tour de rôle ! »
« Je suis allé faire en Afrique du Sud ce que je ne peux pas faire à Maurice en termes de courses de chevaux »

- Publicité -
Notre invité de ce dimanche est l’homme d’affaires et fondateur de l’entreprise de construction qui porte son nom : Denis le Breton. Au cours de l’interview, réalisée en début de semaine, Denis le Breton résume son parcours professionnel et partage son analyse de la situation dans le secteur de la construction, marqué par l’obligation d’importer de la main d’œuvre étrangère. Dans la dernière partie de l’interview, il parle d’un autre de ses grands sujets d’intérêt : la situation dans le secteur des courses hippiques à Maurice.

O Vous êtes un businessman mauricien à la tête d’une des plus importantes entreprises de construction du pays : DLB. Quel a été votre parcours professionnel ?
–Je suis chimiste de profession et après mes études en France, en 1974, j’ai travaillé pendant sept ans à Solitude où j’ai compris que le sucre n’avait pas un très grand avenir, ce qui n’était pas bien vu à l’époque. Mais j’ai toujours pensé différemment des autres. Au lieu de penser à aujourd’hui et demain, je vise plus loin. J’ai toujours voulu être mon propre chef, ne pas prendre des ordres de quiconque et, en dépit du fait que j’avais une femme et deux enfants en bas âge, j’ai décidé de me jeter à l’eau en me lançant dans la construction. Au départ, nous étions deux associés, puis les choses ont mal tourné et nous avons fait faillite. J’ai décidé de me relancer seul en ouvrant la petite entreprise DLB en 1995.
O Vous avez eu des débuts difficiles ?
–Comme toute petite entreprise à ses débuts. Le pays a commencé à se développer, on a construit des routes et des bâtiments à plusieurs étages, et j’ai tracé ma vie en travaillant 18 heures par jour. Ma femme était ma secrétaire et j’avais 18 chantiers où je passais tous les jours. Je quittais chez moi avant six heures, pendant que les enfants dormaient encore, et je rentrais quand ils étaient déjà couchés. La compagnie a grandi doucement, doucement. Au départ, mon bureau était dans ma maison, puis j’ai loué d’autres maisons pour les transformer en bureaux avant d’acheter à Curepipe, il y a 12 ans, l’emplacement où nous avons construit notre siège social. La première année, DBL fait en chiffres d’affaires – pas en profits – Rs 2.7 millions et par la suite, ça a augmenté et aujourd’hui, on a dépassé le milliard.
O Vous n’avez jamais souhaité avoir des partenaires, des associés dans votre entreprise ?
–J’ai dit au départ que je ne donnerais pas une demi-action de mon entreprise à mon ange gardien !
O À quoi attribuez vous le succès remarquable de DLB ?
–Le travail, le travail et le travail. Ensuite, le bouche à oreille sur la qualité du travail, le respect des dates et le sérieux de l’entreprise ont fait le reste. Le succès n’est pas arrivé comme ça : derrière cette réussite, il y a énormément de travail, de l’ambition et la confiance en soi. Il faut savoir ce que l’on veut et se donner toutes les chances de réussite. Ce n’est pas quand Fédérer tape la balle qu’il décide de sa stratégie : frapper dans la balle fait partie de cette stratégie qui a déjà prévu où la balle va arriver. Au fil des années, nous avons également diversifié nos activités en créant une entreprise qui s’occupe de l’immobilier et nous avons acheté la franchise d’une compagnie sud-africaine qui s’occupe de la promotion de nos activités.
O Dans ce pays qui, on le dit, s’appauvrit, il y a encore une forte demande pour l’immobilier ?
–Détrompez-vous, Maurice est un pays très riche : on n’a qu’à voir le nombre de bâtiments, morcellements, appartements et maisons en construction. Il y a une demande pour ça. Il y a plus de 25,000 nouvelles voitures sur les routes tous les ans, les avions sont remplis ainsi que les hôtels, les campements et les appartements pour touristes, la majeure partie des business marchent bien, les banques font des profits : il est difficile de se plaindre de la situation économique du pays. Quand j’ai commencé dans le bâtiment, les travailleurs venaient travailler à bicyclette, puis à moto, et aujourd’hui, beaucoup viennent en voiture. Il y a eu du progrès dans le pays. Avant, un million de roupies était une grosse somme; aujourd’hui, beaucoup de Mauriciens ont une maison ou un terrain même petit – 5 perches de terrain et une maison de 70 mètres carrés – dont la valeur dépasse cette somme.
O Mais il y a beaucoup de Mauriciens qui ne font pas partie de vos clients, qui disent avoir beaucoup du mal à joindre les deux bouts.
–Je vous parle de la situation que je connais, sans dire pour autant que tous les Mauriciens la ressentent. Je constate aussi un manque d’ambition de beaucoup de Mauriciens dans le domaine du travail et de l’entrepreneuriat. On me demande parfois de l’argent, je refuse toujours en disant que je peux, par contre, donner du travail. Je peux vous dire que cette proposition n’a pas beaucoup de succès !
O Vous avez parlé de respect de dates de livraison, mais les constructeurs et les contracteurs sont réputés en général pour le manque de respect des délais. On dit souvent qu’ils acceptent trop de contrats en mêle temps.
–C’est d’abord un problème, un gros problème de manque de main d’œuvre qui empêche, entre autres, de respecter les délais. Ensuite, il y a des endroits à Maurice où le sol est argileux et quand il pleut à verse, il faut plusieurs jours avant qu’un camion puisse venir déposer les matériaux de construction et cela cause du retard. C’est en partie pour cette raison qu’on ne peut pas respecter les dates de fin des travaux. On a par an au moins 12 jours de grosses pluies dont les conséquences empêchent de travailler pendant 40 jours.
O Vous avez prononcé la phrase que l’on entend souvent dans le monde de la construction : le manque de main-d’œuvre locale. Est-il vrai que le Mauricien est de plus en plus paresseux, n’aime pas travailler ?
–Je ne veux pas généraliser. Mais je dis qu’un Mauricien qui est dans la construction – que ce soit un poseur de carreaux, un plombier, un électricien, un maçon – peut, en créant une petite entreprise de quatre ou cinq personnes, avoir un très bon revenu aujourd’hui, s’il a de l’ambition comme celle que j’ai eu – et que j’ai encore – quand j’ai démarré mon business. S’ils le faisaient, ils auraient été dix fois plus well off et on aurait pu développer davantage le pays. Le problème est que le Mauricien, en particulier celui de la construction, ne veut travailler que pour ce qu’il a besoin pour sa famille et subvenir à ses besoins, c’est-à-dire trois jours par semaine, pas plus.
O Comment expliquer cette attitude du Mauricien vis-à-vis du travail ?
–Je n’ai pas de réponse à cette question que je me pose depuis des années. Ce que je peux vous dire c’est dans le secteur de la construction, le pays est mort le lundi. D’ailleurs, ça fait des années que je ne vais pas sur les chantiers les lundis parce que je rentre au bureau déprimé par le taux d’absentéisme. Ce manque d’ambition, ce désintérêt pour le travail me désespère. Je ne sais si les Mauriciens se rendent compte de ça parce que j’entends tellement de Mauriciens qui se plaignent de tout et de rien. Par exemple, pour prendre les mesures pour empêcher les grosses pluies de tout inonder, il faut faire des travaux. Mais il n’y a pas de main d’œuvre pour les faire, c’est pourquoi il faut en faire venir de l’étranger. Si on veut développer le pays, on n’a pas d’autre choix. Des gens vont dire que je suis en train de dire n’importe quoi, que je dénigre les travailleurs mauriciens. Je dis tout simplement aux Mauriciens de travailler 6 jours au lieu de 3, pour constituer cette main d’œuvre dont nous avons besoin pour construire le pays. C’est parce qu’on n’en trouve pas qu’on est obligé de faire appel à de la main d’œuvre étrangère.
O Pour vous, importer de la main d’œuvre étrangère est une nécessité pour l’économie mauricienne ?
–Oui et je vais vous donner un exemple concret. DBL a eu le contrat du gouvernement pour construire 750 maisons de 60 m2 pour la NHDC, il était impossible de le faire avec la main d’œuvre locale dont nous disposons. On a été obligé de faire venir environ 700 travailleurs étrangers et de construire des dortoirs aux normes. La proportion est de 2/3 de travailleurs étrangers et d’1/3 de Mauriciens. Mais attention, le travailleur étranger est sur le chantier six jours et est disposé à travailler après les heures et même le dimanche, ce que peu de travailleurs mauriciens acceptent. Pour le Mauricien, le samedi n’est pas compté comme un jour de travail et le lundi dépendra de comment il a passé son dimanche. Il faut regarder les choses objectivement : la culture du travail que nous avions à Maurice est en train de se perdre. Avec un marché qui a besoin de poser des millions de briques pour construire 8,000 maisons, imaginez ce qu’une petite compagnie de poseurs de blocs de 5-6 personnes décidées à travailler pourraient faire en termes de chiffre d’affaires pour une année ! Mais les Mauriciens n’ont pas d’ambition, de désir d’aller plus loin dans le travail. Ils se contentent de jouir d’un minimum.

Sans doute que la consommation de la drogue a eu un impact dedans. Avant, on payait par quinzaine; maintenant, ils veulent être payés tous les deux jours, sans doute pour acheter ce que l’on sait. La drogue est également un des grands problèmes du pays. Un des autres drames de ce pays c’est qu’on manque de vision, de concentration pour se fixer des objectifs pas pour aujourd’hui et demain, mais pour après-demain et plus loin encore dans l’avenir. Puisqu’on parle d’avenir, permettez-moi de souligner ce qui suit : il faut faire attention de ne pas tuer la poule en se focalisant sur les profits des entreprises. Certes, elles font de profits mais en même temps, elles créent de l’emploi, achètent des matériaux, payent des taxes et font marcher le business. Il faut que les autorités réalisent qu’il ne faut pas augmenter les salaires dans des proportions que les entreprises ne pourraient pas supporter.
O On entend de moins en moins le secteur privé dans le débat public. C’est parce qu’il a peur de représailles en cas de critiques ou par pure prudence ?
–Il y a, sans doute, un peu des deux dans cette attitude. Avant d’arriver aux rapports avec le gouvernement, il faut savoir qu’il y a des rivalités et des jalousies entre groupes dans le secteur privé. Et puis, il ya aussi cette manière de vouloir copier ce qui a marché chez les autres. C’est ainsi qu’une année, un entrepreneur a fait une magnifique récolte d’ananas. L’année suivante, 140 personnes sont entrées dans le même business mais, du coup, le prix de l’ananas a baissé sur le marché, personne n’a fait de profit. Mais je dis que si le secteur privé et le gouvernement se mettaient ensemble, Maurice pourrait avancer à une vitesse extraordinaire. Il faut mettre la politique de côté et travailler pour le pays.
O Un des problèmes des entreprises – et des partis politiques, aussi, d’ailleurs – c’est la difficulté, l’incapacité des dirigeants de céder la place.
–La politique des fils à papa – qui consiste à nommer le fils à la tête de l’entreprise du père, même s’il n’est pas un entrepreneur, a détruit beaucoup de compagnies à Maurice. Ce n’est pas mon cas puisque la succession a été préparée chez DLB. Quand en 2000, mon fils Olivier est rentré de ses études, on a travaillé ensemble pendant 15 ans au cours desquels j’ai pu voir ce qu’il valait, avant de passer la main.
O Et s’il n’avait pas été bon…
–Je ne lui aurais pas donné le job parce que l’entreprise n’aurait pas existé aujourd’hui. Il fallait quelqu’un pour pouvoir drive l’entreprise et je savais qu’il pouvait le faire. Il a mon caractère, regarde l’avenir, est un bosseur.
O Arrivons-en maintenant à la grande passion de votre vie, après ou avant, la construction : les courses de chevaux. Est-ce que comme beaucoup le disent, les courses de chevaux sont finies à Maurice ?
–Je réponds oui, sans hésiter, à cette question. À mon avis, la seule manière de faire repartir les courses à Maurice serait que le gouvernement injecte de l’argent dans le système des courses. Tout de suite Rs 500 millions, Rs 400 M l’année suivante et Rs 300 M l’année d’après. Pour la bonne et simple raison que les propriétaires d’écuries n’ont pas les moyens financiers et sont obligés de se mettre à plusieurs pour importer un cheval. Mes parents étaient des passionnés de courses et tous les samedis, j’allais aux courses avec mon papa. Après, j’ai eu des parts dans des chevaux avec les autres et j’ai remporté plus de 300 victoires au cours des dernières années. Et puis, les prix ont terriblement augmenté. Il y a 4-5 ans, le fret pour faire venir un cheval coûtait Rs 500,000 et je ne parle pas du prix de son acquisition. À cela, il faut ajouter la nourriture, les équipements qui dont importés, sans compter les différentes taxes, les permis, le salaire et le logement des jockey étrangers. C’est pour cette raison que les courses ne sont plus rentables et sont, comme on dit, finies à Maurice.
O Mais des personnes qui connaissent le sujet, comme Jean-Michel Giraud, disent que ces courses qui, selon vous, ne sont pas rentables rapportent la bagatelle de plusieurs milliards par an en terme de black money !
–Si je n’ai jamais siégé sur un board de la MTC, je sais que Jean-Michel Giraud en a été le président plusieurs fois. Je ne veux faire aucun commentaire sur ce sujet que je ne connais pas, mais je pense que ce que dit Jean-Michel Giraud tient la route. Je pense qu’il y a des courses arrangées dont certains bénéficient.
O Si les courses ne rapportent pas, pourquoi est-ce que certains se battent pour pouvoir en être l’organisateur exclusif et pourquoi est-ce que le gouvernement semble vouloir tout faire – par individus ou institutions interposés – pour tirer le MTC du Champ de Mars ?
–Je pense que le gouvernement a été très mal conseillé dans cette affaire. Je crois, par ailleurs, qu’au lieu de faire appel à des bénévoles, le MTC aurait dû employer des gens qualifiés pour faire marcher le business. Je crois également que pour être un commissaire administratif des courses, il faut avoir été au minimum un propriétaire de chevaux. Il y a eu des personnes qui siégeaient sur le board sans rien connaître des conditions de l’importation d’un cheval. C’était comme si pour recruter un comptable, on avait engagé un ingénieur! Je crois qu’il y a eu dans cette affaire beaucoup de mauvaises gérances de la part du MTC.
O Est-ce que la situation s’est améliorée avec la nouvelle manière de gérer les courses à Maurice ?
— C’est plutôt parti dans tous les sens. Pour redresser, il faudrait nettoyer tout autour, mettre des gens valables et capables, et pas forcément des étrangers. Il faudrait retourner au système d’avant dans lequel le Turf Club importait des chevaux et les propriétaires étaient tirés au sort. Il faudrait aussi limiter le nombre des entraîneurs, mais avec des personnes qui ont une situation financière convenable qui tienent la route, pas des personnes qui n’ont que Rs 2.50 dans leurs comptes ! Il faut que ce soit des personnes qui aiment les courses et peuvent investir. Il faut qu’on fasse appel à des gens comme Jean-Michel Giraud et Gilbert Merven, qu’on peut ne pas aimer, mais qui peuvent administrer avec efficacité.
O Est-ce que le fait de construire des hippodromes à Petit Gamin ou à Côte d’Or va dans le bon sens ?
–Je dis que c’est beaucoup d’argent investi pour rien.
O Que pensez-vous du nouveau grand « propriétaire » des courses à Maurice ?
–Le pauvre diable ! Je crois qu’il s’est embourbé en investissant avec ses hippodromes ici et là-bas. Avec la bagarre entre le PTP et MTC, les membres désertent le Champ de Mars et le gouvernement semble plus prendre position pour l’un que pour l’autre. Je ne comprends pas l’organisation des courses alternées car je n’ai jamais vu deux jardiniers planter une laitue à tour de rôle ! Les courses pourraient repartir si le gouvernement investit et qu’on nomme des gens capables avec une logique.
O Il semblerait que nous ne croyez pas trop dans ce revival puisque vous êtes allé ouvrir une écurie en Afrique du Sud, à Capetown plus précisément.
–Je suis allé faire en Afrique du Sud ce que je ne peux pas faire à Maurice en termes de courses de chevaux. Bernard Faydherbe, un ami jockey mauricien installé en Afrique du Sud, m’a téléphoné pour me proposer de venir ouvrir une écurie de courses à Capetown. J’ai hésité, puis j’ai décidé d’aller voir. Sur place, j’ai rencontré les responsables avec qui j’ai discuté, j’ai étudié les possibilités et j’ai dit oui et en une semaine, l’affaire était faite. J’ai ouvert une écurie, j’ai un entraîneur et du personnel, des boxes et j’ai maintenant 18 chevaux – dont certains avec des amis. Je n’ai pas eu à payer le fret, à importer la nourriture et les équipements, et avec le taux de change du rand, il n’y a pas photo entre ouvrir une écurie à Maurice et une en Afrique du Sud ! Je n’ai pas dépensé plus de Rs 2 millions pour ouvrir mon écurie, ce que je n’aurais pu faire à Maurice, même en investissant Rs 10 millions dans un secteur devenu inabordable! D’autre part, laissez-moi vous dire qu’il y a de plus en plus de Mauriciens intéressés par les courses qui, vu la situation à Maurice, commencent à se rendre en Afrique du Sud.
O Et j’imagine que vous avez appelé votre écurie à Capetown des initiales de votre entreprise : DLB…
–Non. Je l’ai baptisée Monden, comme me surnomment mes petits-enfants, en y ajoutant International Racing Stable.
O Je suppose que la prochaine étape est de faire courir votre écurie à Maurice pour éventuellement remporter le Maiden Cup ?
–Je ne ferai jamais courir les chevaux de mon écurie à Maurice. Si je le faisais, j’aurais à payer le fret, les différentes quarantaines pendant lesquelles le cheval ne court pas et pour remettre un cheval en condition de prendre part à une course, ça prend 3 mois. Et pendant tout ce temps, il faudra nourrir le cheval et tout ça pour gagner un Maiden Cup dont le stake money, le prix, est de Rs 110,000 roupies, non merci !
O Donc, pour conclure, on peut dire que les courses à Maurice, c’est fini.
–C’est fini, sauf si on les réorganise sur une base vraiment différente, avec des gens valables et capables, en appliquant le plan dont j’ai déjà parlé. Il faut que l’institution qui réorganisera les courses à Maurice soit dirigée par des top guys qui s’y connaissent, pas n’importe qui. Valeur du jour, et dans les conditions actuelles, tout cela semble bien, bien difficile à mettre en place

Jean-Claude Antoine

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour