SC/HSC MAI-JUIN 2022 | Concertation dans les écoles – Demande générale pour prolonger le syllabus de 2021

– De nouvelles dépenses pour les élèves en Form IV (Grade 10) et en Lower VI (Grade 12) avec le changement de syllabus

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Le syndicat des recteurs/assistants-recteurs du secondaire d’État et les deux associations des managers du secondaire privé lancent un appel au ministère de l’Éducation et au Mauritius Examinations Syndicate : faire une demande à Cambridge pour conserver le syllabus des différentes matières pour les examens de SC/HSC  initialement prévus pour octobre/novembre 2021 et sur lesquels les élèves actuellement en Form IV (Grade 10) et en Lower VI (Grade 12) ont commencé à travailler depuis janvier. À titre d’exemple, dans beaucoup d’établissements, des élèves en Form IV  ayant opté pour la littérature française ont largement avancé dans l’analyse de deux des trois textes déjà prescrits.

 « Il y a un changement radical dans les examens, et étant donné que les autorités mauriciennes et l’examinateur anglais sont toujours en négociations sur beaucoup d’aspects nous faisons une demande formelle au ministère pour garder le syllabus des examens d’octobre 2021 car le travail a déjà été enclenché et est en bonne voie », déclare Preetam Mohitram, président du syndicat des recteurs du secondaire d’État, pour justifier cette demande. « Tout le monde va dans le même sens, y compris dans le secondaire privé », poursuit-il.

En effet, dans les collèges d’État et privés durant la journée d’hier les recteurs sont en présence de nombreruses questions de leurs chefs de départements qui, étaient assaillis de demandes venant du   personnel tombant sous leur responsabilité. « Le changement a été brusque et il y a une situation chaotique dans le déroulement de l’enseignement depuis quelques jours par manque d’information. On s’aligne sur la même position que celle des recteurs de l’Etat », confirme Bashir Taleb, président de la Fédération des collèges privés. La Managers of Private Secondary School Union (MPSSU) plaide pour la continuation du même programme d’études dans « l’intérêt des élèves ». « Il y a les mêmes appréhensions dans nos écoles et Cambridge pourrait exceptionnellement permettre aux candidats mauriciens de continuer avec le programme d’études dans lequel ils se sont investis pendant plusieurs mois pour ces examens de 2022 », laisse entendre Dinesh Sewpal, président de la MPSSU.

Ces trois associations font remarquer que les  examens de Cambridge sont un sujet « d’intérêt national » et elles reviennent à la charge quant à leur demande d’une réunion de toutes les parties prenantes. Elles sont unanimes à dire que la transition vers la nouvelle date des examens « aurait été nettement plus sereine pour tout le monde si le ministère commençait à discuter de vive voix avec tous les partenaires du secondaire.  Nous recevons  tellement de questions de nos élèves et de nos enseignants sur les examens de 2022 qu’il est temps que le ministère leur apporte les réponses nécessaires », réitère Bashir Taleb au nom de tous les chefs d’établissements.

Ce changement de syllabus entrainera aussi des  dépenses additionnelles pour les parents en raison de l’achat obligatoire de nouveaux manuels pour certaines matières; à ce sujet, les enseignants citent les nouveaux textes à étudier pour la littérature anglaise et la littérature française. « Les textes que les élèves ont achetés en début d’année et qu’ils ont déjà étudiés seront obsolètes si Cambridge campe sur sa position pour le syllabus aux examens de 2022. Un élève de SC devrait débourser environ Rs 600 à Rs 700 pour les nouveaux textes », indique un enseignant de littérature française.

Concernant les matières scientifiques pour les examens de HSC, certains nouveaux manuels de référence seront requis en raison de l’introduction de nouveaux modules. « L’astronomie et la cosmologie figurent à présent dans le syllabus de Physics pour 2022 et les manuels en utilisation depuis le début de l’année ne couvrent pas ces nouveautés. Il va falloir en acheter d’autres sauf que ces nouveaux livres de référence dont les enseignants et les élèves auront besoin ne sont pas disponibles sur le marché », indique Ally Yearoo, enseignant de Physics dans un collège d’État et qui est aussi membre de l’exécutif de l’Education  Officers Union (EOU). Il souligne par là même le coût élevé des manuels pour les matières scientifiques, soit une somme de Rs 600 à Rs 700 pour un seul livre.

Par ailleurs, des enseignants de Français n’ont pas trouvé sur le marché les nouveaux manuels dont ils auront besoin. « Avec la fermeture des frontières, les librairies ont des difficultés à importer les manuels scolaires en cette période.  En raison des problèmes pratiques pour l’enseignement du nouveau syllabus il serait plus raisonnable de maintenir celui  d’octobre 2021, comme le demande le syndicat des recteurs », affirment des enseignants.

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