Économique : Le Mozambique explicite ses priorités au Business Forum

Filipe Jacinto Nyusi: « The forum will go a long way to increase economic flows between our two countries ».

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Avec les secteurs prioritaires de développement (agriculture, infrastructure, énergie, manufacture, tourisme, pétrole et gaz) et des investisseurs dans ses Zones économiques exclusives (ZEE) et ses Zones franches industrielles (FFI) déjà identifiés, le Mozambique a décliné ses priorités dans le cadre d’une relance de la coopération avec Maurice. Ainsi, la Confederation of Economic Associations of Mozambique (CTA) a évoqué samedi, lors du Business Forum, en marge de la visite du président du Mozambique, Filipe Jacinto Nyusi, des projets concrets dont le pays a besoin et qui attendent des investisseurs étrangers. Parmi eux, on retrouve la construction de systèmes d’irrigation sur les rivières Luambala, Mpopola et Luchimua.

Trois barrages sont nécessaires en vue de permettre d’irriguer les champs alentours. Par ailleurs, sur ces trois sites, les conditions sont idéales, selon les responsables de la CTA, pour des activités agro-industrielles, comme la production de pommes de terre et de soja, mais aussi pour l’élevage. Un autre projet a été présenté aux hommes d’affaires mauriciens concernant la production de riz à des fins commer- ciales. Pour ce projet précis, à être mis en œuvre dans la région d’Inhambane et évalué à quelque USD 5 mil- lions, pas moins de 15 436 hectares sont disponibles.

La CTA cherche également des investisseurs pour la production de meubles ainsi que pour la création de “Integrated Tourism Resorts”. Pour ces projets touristiques, Lourenço Sambo, directeur général de la CTA, explique que « the project consists of construction of integrated tourism resorts which includes hotels, chalets, casi- nos, golf course, spa, marina and shopping centre ».

USD 100 millions
Ces projets touristiques devraient voir le jour dans les régions d’Inhassaro et Vilan- kulo (dans la province d’In- hambane). Des investisseurs sont aussi les bienvenus dans le secteur des pierres pré- cieuses et semi-précieuses. « The project consists in the implementation of units of processing, treatment and stoning of gemstones, semi precious and precious metals, such as Grenada, Ruby, Waters, Tourmalines, Quartz, Sapphire and gold », pour- suit Lourenço Sambo. Le coût de ce projet est estimé à USD 100 millions et le site identifié se trouve dans les districts de Lichinga et Cuamba.

La CTA recherche également des investisseurs pour la construction d’un “dry port” en vue notamment de desservir les pays voisins, soit le Malawi et la Zambie. Ce “dry port” devrait voir le jour dans les districts de Chimbunila et Cuamba. Enfin, dans le domaine de l’énergie, des promoteurs sont sollicités pour développer un projet de génération de biomasse. Le projet consistera à développer des unités de production pour 12 MW (à Chimbunila) et 10 MW (à Lichinga).

Intervenant devant un parterre de quelque 200 hommes d’affaires et capitaines de l’industrie, Filipe Jacinto Nyusi s’est réjoui de l’organisation de ce forum d’affaires « which will go a long way to increase economic flows between our two countries ». Il a qualifié Mau- rice de « beautiful, dynamic and entrepreneurial country », avant de poursuivre que « Mauritius is a paradigmatic case in Africa who achieved transformation of its economy ». Plus loin, Filipe Jacinto Nyusi a fait ressortir que c’est le « right place and right time to forge partnerships, en- courage business and develop economic ties ». Il a aussi insisté sur le fait que sa visite vise des « résultats concrets », invitant de fait les hommes d’affaires mauriciens à investir au Mozambique, arguant : « The Government of Mozambique has introduced re- forms so that enterprises can create more jobs and bring new goods and services to the country. Our legislation is conducive to investment and we have introduced tax and non-tax incentives. »

Expertise and intelligence
Filipe Jacinto Nyusi a rappelé que son pays produit du thé, du sucre, des noix de ca- jou, des bananes, des ananas, des mangues, du macadamia, du maïs, des avocats et du pa- prika, entre autres, sans oublier de l’alumimum, du gaz, de l’or, des pierres précieuses et du phosphate. Selon lui, le pays vient par ailleurs de dé- couvrir des gisements de gra- phite. Pour conclure, le président mozambicain a lancé : « We need to move from talks to action. Talking is enough. Expertise and intelligence is here. What lacks is working. »
De plus, la tenue de ce forum d’affaires a aussi permis la signature du MoU entre l’EDB et la Confederation of Business Associations of Mozambique (CTA). Toutefois, les échanges entre nos deux pays n’ont pas encore atteint les niveaux souhaités (“que” USD 13 millions), ce qui est inférieur à 1% du commerce total des deux pays explique, Azim Currimjee. D’où la nécessité de « ignite trade relations », dit-il. « Ce faisant, nous pourrons contribuer à réduire le déficit commercial de nos deux pays. » Et d’indiquer qu’il existe plusieurs champs de collaboration pos- sibles entre Maurice et la Mozambique, notamment dans les secteurs maritime, de la pêche, de l’énergie, du gaz, du tourisme et de la connectivité. D’ailleurs la State Trading Corporation devrait signer un accord avec la partie mauricienne d’ici avril, fait comprendre Azim Currimjee.

Vantant les attraits de la juridiction mauricienne, le vice-président de l’EDB a soutenu que « Mauritius is a reliable conduit for business to Africa and growing in relevance and substance ». L’année dernière, près de USD 32 milliards d’investissements vers l’Afrique ont été structurés à partir de Maurice, dont plus de USD 2,7 milliards d’investissements au Mozambique structurés à partir de Maurice.

De son côté, Agostinho Vuma, président de la CTA, a expliqué que durant leur séjour à Maurice, les hommes d’affaires mozambicains ont pu visiter des entreprises mauriciennes et déjà identifié des domaines où une collaboration est possible. Il ajoute avoir identifié des entreprises qui peuvent aussi acheter du coton mozambicain. L’objectif de la
partie mozambicaine est de doubler le volume des exportations de coton vers Maurice.

Par ailleurs, il a soutenu que le Mozambique a pris des mesures pour améliorer
son climat d’affaires et prévoit d’ailleurs un meilleur classement de son pays dans le prochain rapport “Ease of Doing Business” de la Banque mondiale.

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