ASSISES : L’ex-constable Noorah plaidera non-coupable

Poursuivi pour l’assassinat de sa mère, Rashida Noorah, 65 ans, l’ex-constable Ziaoudeen Noorah, 33 ans, a comparu récemment devant le juge Benjamin Marie-Joseph aux Assises. Dans un premier temps, il a indiqué qu’il comptait se défendre tout seul par manque de moyens financiers, mais a ensuite précisé être en consultation avec l’homme de loi Sunil Goorah pour obtenir ses services. Son avocat commis d’office, Me Ritesh Sumputh, a quant à lui obtenu l’autorisation de la cour de se retirer du procès. L’ex-constable compte plaider non-coupable d’une accusation d’assassinat.
Lors de la comparution de Ziaoudeen Noorah aux Assises, accusé d’avoir brûlé vive sa mère en incendiant sa maison, Me Ritesh Sumputh a demandé et obtenu l’autorisation de se retirer du procès, arguant que son client « ne lui a pas donné d’instruction et ne s’est jamais rendu à son bureau pour les besoins du procès ». Il s’est engagé à soumettre au client tous les “briefs” relatifs à l’affaire qui lui ont été communiqués. Ziaoudeen Noorah compte ainsi retenir les services de Me Sunil Goorah. Le juge Benjamin Marie-Joseph a par la suite ajourné le procès au 4 juillet.
Cette affaire remonte à octobre 2011. L’accusé ne supportait pas que sa mère soit à la base de plusieurs conflits, dont sa séparation avec son épouse. Affecté au poste de police de Vacoas et comptant 11 ans de service, l’ex-constable aurait laissé mourir sa mère alors qu’elle dormait à poings fermés. Il avait avoué avoir mis le feu à sa chambre suite à une dispute concernant son couple. L’autopsie pratiquée par le Chief Police Medical Officer (CPMO), le Dr Sudesh Kumar Gungadin, avait attribué le décès à une asphyxie causée par l’inhalation excessive de fumée.?Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2011, la police et les pompiers ont été mandés à Riverside, Phoenix. Ils croyaient avoir affaire à un incendie accidentel, mais ont senti une odeur de pétrole dans la maison. De plus, seule la chambre de la mère était en feu. L’enquête avait ainsi débouché sur l’arrestation du fils de la victime, Ziaoudeen Noorah.?Arrêté par la MCIT de Curepipe, le policier avait avoué les faits. Il a fait part de sa « torture », provoquée par sa mère, qui n’avait jamais accepté son mariage. Ce père de deux enfants avait déclaré à la police qu’il « ne pouvait plus supporter cette situation ». Il a soutenu que, depuis son mariage, sa mère n’avait cessé d’importuner son épouse pour des broutilles, étant donné qu’elle était possessive à son égard. Il avait donc quitté la maison maternelle pour aller vivre avec sa femme et ses enfants à Vacoas. Quelques mois plus tard, sa mère serait venue le voir pour lui demander de rentrer à la maison. Ziaoudeen Noorah aurait alors abandonné sa famille pour retourner vivre chez sa mère. Et c’est à partir de là, que les choses auraient commencé à se détériorer. Malgré le retour de son fils, Rashida Noorah aurait continué à lui mener la vie dure, car il gardait contact avec son épouse et ses enfants. Raison pour laquelle, selon l’accusé, il aurait commis l’irréparable quelque mois plus tard. Dans cette affaire, la poursuite est représentée par Me Shakeel Bhoyroo.

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